L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
La visite du président, vendredi à Atlanta, devait être consacrée à la pandémie de Covid-19, mais les fusillades qui ont entraîné mardi la mort de six femmes d’origine asiatique, ont changé la donne.
Nombre d’entre eux vivaient désormais dans « la peur ». Le président américain, Joe Biden, a appelé, vendredi 19 mars, depuis Atlanta à la mobilisation face aux violences dont sont victimes les Américains d’origine asiatique.
Cette visite présidentielle dans cette grande ville du Sud devait initialement être consacrée à la pandémie de Covid-19, mais les fusillades qui ont entraîné mardi la mort de huit personnes, dont six femmes d’origine asiatique, ont changé la donne.
« Quelles que soient les motivations [du tireur], nous savons la chose suivante : les Américains d’origine asiatique sont inquiets et, au cours de l’année écoulée, se sont réveillés chaque matin avec le sentiment que leur sécurité et celle de leurs proches étaient en jeu », a souligné Joe Biden, le visage grave.
« Les mots sont importants », a-t-il martelé, dans une allusion à peine voilée à son prédécesseur Donald Trump, accusé d’avoir encouragé les amalgames en qualifiant, à maintes reprises, le SARS-CoV-2 de « virus chinois ».
« C’est le coronavirus, point ! », a-t-il martelé après avoir rencontré, avec la vice-présidente Kamala Harris, des représentants de la communauté asiatique. « Notre silence est une forme de complicité », a-t-il encore ajouté depuis l’université Emory, dénonçant « l’horrible poison du racisme ».
Tout en appelant le Congrès à légiférer, il a insisté sur l’importance d’une véritable prise de conscience. « Si les lois peuvent améliorer les choses, nous devons changer dans nos cœurs. La haine n’a pas sa place en Amérique. »
Le président démocrate a ordonné la mise en berne des drapeaux jusqu’à lundi en l’honneur des huit personnes abattues mardi par un jeune homme blanc de 21 ans. Interpellé après avoir ouvert le feu dans trois salons de massage asiatiques d’Atlanta et sa banlieue, Robert Aaron Long a reconnu les faits et été inculpé de meurtre.
Lors de son interrogatoire, il a nié tout mobile raciste, se présentant comme un « obsédé sexuel » désireux de supprimer « une tentation ». « Ses mobiles font toujours l’objet d’une enquête mais il ne semble pas avoir été motivé par le racisme », a déclaré le directeur du FBI, Chris Wray, dans un entretien à la radio NPR.
« Le suprémacisme blanc nous tue, vraiment », a déclaré à l’Agence France-Presse Stephanie Cho, de l’organisation Asian Americans Advancing Justice d’Atlanta. L’association Stop AAPI Hate a été informée de plus de 3 800 menaces et agressions contre les Américains d’origine asiatique au cours de l’année écoulée.
« On devrait considérer qu’il s’agit de crimes racistes parce qu’on sait que c’est le cas », a estimé lors d’un meeting, le candidat à la mairie de New York et ex-prétendant à la primaire démocrate, Andrew Yang. L’entrepreneur a raconté avoir grandi « avec une impression constante d’invisibilité, de moquerie, de mépris » mais, a-t-il ajouté la voix tremblante, cette hostilité s’est « transformée de manière mortelle, virulente, haineuse ».
Pour répondre aux inquiétudes de cette minorité, plusieurs grandes villes, de Chicago à Los Angeles, se sont engagées à renforcer la présence policière dans les quartiers où elle vit.
Source : Le Monde avec AFP