Le quotidien américain "New York Times" a révélé, jeudi, que le président Joe Biden a décidé de se rendre en Arabie saoudite au courant du mois de juin, afin de retisser les liens avec le royaume riche en pétrole, alors qu'il souhaite réduire les prix du gaz dans son pays et isoler la Russie à l'étranger.

Le journal a cité des responsables - qui ont requis l'anonymat car le voyage n'a pas encore été officiellement annoncé - déclarant que Joe Biden avait décidé de se rendre à Riyad "dans le cadre d'un voyage déjà programmé en Europe et en Israël".

Ils ont expliqué que lors de sa visite à Riyad, Biden rencontrera le prince héritier Mohammed bin Salman, ainsi que les dirigeants d'autres pays arabes, notamment l'Égypte, la Jordanie, l'Irak et les Émirats arabes unis.

L'administration Biden a déjà renforcé sa coopération sur diverses questions avec Riyad au cours des derniers mois, notamment en cherchant à mettre fin à la guerre de huit ans menée par l'Arabie saoudite au Yémen voisin.

Ces développements interviennent à un moment où les intérêts stratégiques des États-Unis dans le domaine du pétrole et de la sécurité ont incité à repenser la ligne "dure" que Joe Biden s'était engagé à adopter à l'égard de l'Arabie saoudite pendant sa campagne électorale.

Le président américain avait, plus tôt dans la journée, salué le rôle de l'Arabie saoudite, d'Oman, de l'Égypte et de la Jordanie pour "faciliter la conclusion de la trêve" au Yémen.

Cette déclaration est intervenue après l'annonce de l'envoyé de l'ONU au Yémen, Hans Grundberg, selon laquelle les parties au conflit dans le pays ont accepté de prolonger la trêve de deux mois supplémentaires, quelques heures avant la fin de celle qui a débuté le 2 avril.

La chaîne américaine "ABC" a cité, hier, des sources informées à la Maison Blanche, selon lesquelles la prochaine visite de Joe Biden en Arabie Saoudite s'inscrira dans le cadre d'une "visite plus large" incluant les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Jusqu'à jeudi soir (21h40 GMT), aucune annonce officielle n'a été faite du côté américain ou saoudien concernant les dates de cette prochaine visite.