Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
L’arrestation d’Ousmane Sonko, après les précédentes accusations de viol, avait provoqué des violences meurtrières à Dakar, au début du mois de mars.
Alors que le Sénégal semble avoir retrouvé son calme, la femme qui a porté plainte pour viol contre le chef de l’opposition sénégalaise, dont l’arrestation ultérieure a été suivie de violences meurtrières à Dakar, a réitéré, mercredi 17 mars, ses accusations et affirmé qu’elle souhaitait la poursuite des procédures judiciaires.
Dans une interview diffusée sur plusieurs chaînes de télévision privées, Adji Sarr a dit avoir été contrainte par le chef de l’opposition d’entretenir des relations sexuelles avec lui et menacée de représailles en cas de refus.
« Si Ousmane Sonko n’a jamais couché avec moi, qu’il le jure sur le Coran », a-t-elle dit, tout en affirmant être enceinte à la suite de ces viols.
Au début du mois de mars, le Sénégal a été le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, de pillages et de saccages après l’arrestation d’Ousmane Sonko qui avait dénoncé un complot ourdi par le président Macky Sall, afin de l’écarter de la course à la présidentielle de 2024.
Ces violences qui ont fait au moins cinq morts – onze, selon le collectif de contestation – sont considérées comme les plus graves depuis 2012, dans ce pays connu comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest.
Les tensions sont retombées ensuite, après la libération sous contrôle judiciaire de M. Sonko et d’une allocution du président Sall appelant à « l’apaisement ». Les guides religieux étaient déjà intervenus en coulisses pour appeler les parties à la retenue.
Durant l’interview, l’accusatrice de M. Sonko dit n’avoir pas imaginé la tournure des événements. « Je ne savais pas que ça aurait une telle ampleur. (…) Je demande pardon et présente mes condoléances [aux victimes] », a-t-elle poursuivi.
Néanmoins, « il faut que la justice fasse son travail », insiste-t-elle, tout en assurant « qu’il n’y a pas de complot et que le président Macky Sall n’est en rien mêlé à cette affaire ».
Source : Le Monde avec AFP