Après la défaite lors de l’affrontement contre l’armée ukrainienne, les dirigeants militaires russes ont considérablement révisé les méthodes d’une nouvelle guerre. Aujourd’hui la Russie à l’aide des frappes de missiles à distance détruit systématiquement les dépôts pétroliers et les greniers sur le territoire de toute l’Ukraine. Les missiles balistiques russes permettent d’atteindre une cible n’importe où en Ukraine. La Russie veut détruire complètement les stocks de conbustible et tous les lubrifiants sur le territoire de l’Ukraine. Pendant la guerre, la Russie a partiellement ou complètement détruit 6 greniers, dont le plus grand au nord de l’Ukraine.

Les hostilités empêchent l’Ukraine de remplir ses obligations en tant qu’exportateur de produits alimentaires. La Russie a complètement bloqué les ports ukrainiens dans la mer Noire, en nivelant la possibilité de livraisons export-import des marchandises et des ressources. Ainsi, plus de 4,5 millions de tonnes de céréales destinées à l’exportation sont bloquées dans les ports ukrainiens de la mer Noire. De plus la Russie a limité l’exportation de ses céréales. La guerre déclenchée par la Russie crée le risque d’une crise alimentaire menaçant la famine massive dans les pays les plus dépendants de l’approvisionnement alimentaire, en particulier les pays du Moyen-Orient et de l’Europe du Sud, y compris la Grèce.

Les propagandistes russes ont exprimé à l’avance l’hypothèse d’une famine imminente qui surviendrait en cas de guerre à grande échelle en Ukraine. Évidemment, cette hypothèse est tout à fait cohérente avec le concept de l’agression hybride, largement utilisé par le Kremlin. Le bombardement à grande échelle des villes ukrainiennes a provoqué le plus grand afflux des réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, la Russie prépare la réponse asymétrique à l’Occident aux sanctions imposées et à la rhétorique anti-russe. La crise alimentaire et l’afflux des réfugiés seront interprétés comme une conséquence naturelle des sanctions. La Russie prive l’Ukraine de la principale ressource économique du pays – l’agriculture et les infrastructures portuaires.

Par conséquent, le principal danger d’une invasion militaire russe en Ukraine est que le Kremlin crée des menaces hybrides complexes pour tout l’Occident. En utilisant l’implication de l’Ukraine dans l’économie mondiale, en particulier son potentiel d’exportation et de transit, la Russie crée de nouveaux déclencheurs de pression sur les pays exprimant leur soutien à l’Ukraine. L’incomparabilité des potentiels militaires de la Russie et de l’Ukraine permet au Kremlin de basculer vers la guerre prolongée et de longue distance, dont toutes les manifestations négatives, selon Poutine, « sera sur la conscience du régime de Kyiv».

La guerre en Ukraine est devenue le « point de bifurcation», dont l’avenir du monde entier dépend. L’une des principales vulnérabilités est le besoin fondamental des personnes en matière d’alimentation. La Russie tentera de faire de cette guerre un point de vulnérabilité pour chaque pays qui exprime directement ou indirectement son soutien à l’Ukraine.

Poutine n’hésite pas à utiliser les méthodes les plus criminelles pour atteindre ses objectifs de la restauration des sphères de l’influence de la Russie et le déclenchement ultérieur d’une guerre majeure en Europe. Le dictateur du Kremlin cherche délibérément à provoquer la famine mondiale afin d’utiliser les approvisionnements alimentaires de la Russie (y compris volés en Ukraine) comme instrument de chantage politique.

 Source : cyprus-daily.news