Népal : un avion porté disparu avec vingt-deux personnes à son bord

Un bimoteur transportant vingt-deux personnes – trois membres d’équipage et dix-neuf passagers – a été porté disparu au-dessus d’une zone montagneuse du Népal, a annoncé, dimanche 29 mai, la compagnie aérienne Tara Air. « Le contact a été perdu avec un vol domestique qui devait relier Jomsom au départ de Pokhara », a fait savoir, à l’Agence France-Presse, Sudarshan Bartaula, porte-parole de la compagnie, basée à Katmandou.

La ville de Jomsom, connue comme point de départ pour les randonneurs dans l’Himalaya, est à vingt minutes de vol de Pokhara, deuxième ville du pays, à 200 kilomètres à l’ouest de la capitale Katmandou. La durée de ce vol est habituellement d’une quinzaine de minutes, précise l’agence de presse américaine Associated Press (AP), mais la tour de contrôle a perdu le contact avec l’appareil peu après le décollage. Selon AP, cette ligne est prisée des randonneurs étrangers, mais aussi des pèlerins indiens et népalais qui vont à Jomsom pour se rendre aux temples de Muktinath. 

Phanindra Mani Pokharel, un porte-parole du ministère de l’intérieur, a précisé que deux hélicoptères avaient été dépêchés pour les opérations de recherche. « Le mauvais temps pourrait ralentir les opérations de recherche. La visibilité est si faible qu’on ne peut rien voir », a-t-il cependant déclaré.

S’il a plu dans la région ces derniers jours, les vols ont continué à effectuer les liaisons normalement, poursuit AP, précisant que les avions qui transportent les voyageurs entre les deux villes volent entre des montagnes avant d’atterrir dans une vallée.

Un piètre bilan en matière de sécurité aérienne

Le transport aérien népalais a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des touristes, des marcheurs et des alpinistes, ainsi que des marchandises, dans des endroits reculés et difficiles d’accès par la route. 

Mais le pays affiche un piètre bilan en matière de sécurité aérienne, en raison d’une formation des pilotes et d’une maintenance insuffisantes. Le pays possède également certaines des pistes les plus éloignées et les plus dangereuses au monde, situées au milieu de pics enneigés.

En mars 2018, un avion de la compagnie bangladaise US-Bangla Airlines s’était écrasé à proximité de l’aéroport de Katmandou, faisant 51 morts. L’année suivante, trois personnes avaient péri lorsqu’un avion avait raté son décollage et percuté deux hélicoptères. L’accident le plus meurtrier remonte à 1992, lorsque 167 personnes avaient été tuées à bord d’un vol de Pakistan International Airlines près de l’aéroport de Katmandou.

Source : Le Monde avec AP et AFP

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