Dans leur tentative de fuir le Myanmar, 17 Rohingyas, parmi lesquels des enfants, ont trouvé la mort lorsque leur embarcation a chaviré au large des côtes du pays.

L'agence de presse américaine Associated Press (AP) a rapporté, ce mardi, les déclarations d’officiels de l'ONU entre autres responsables évoluant dans le domaine de l’aide humanitaire – dont les noms n’ont pas été mentionnés - faisant état de "la mort de 17 personnes, parmi lesquelles des enfants, après que leur embarcation a été détruite par une tempête, provoquant son chavirement, samedi dernier".

Les mêmes sources ont expliqué que l'accident s'est produit au large des côtes sud-ouest du Myanmar et a également entraîné la mort de 4 personnes, alors que 35 autres passagers avaient survécu au naufrage.

Pour sa part, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré avoir été choqué et attristé par cet accident.

Le HCR a indiqué, dans un communiqué, que l’embarcation "a quitté l'État de Rakhine (ouest du Myanmar), jeudi dernier, et a fait face au mauvais temps, deux jours plus tard, au large du district d'Ayeyarwady sur les côtes sud-ouest du Myanmar, ce qui a causé son chavirement à proximité de la localité de Pathein".

Depuis le 25 août 2017, les forces armées du Myanmar et les milices bouddhistes, ont lancé une campagne militaire qui s’est soldée par des massacres brutaux contre les Rohingyas à Arakan.

Selon Amnesty International, plus de 750 000 réfugiés rohingyas, dont la plupart sont des femmes et des enfants, se sont réfugiés au Bangladesh, après la répression brutale contre la minorité musulmane menée par les forces militaires du Myanmar, en août 2017, portant le nombre de personnes persécutées et réfugiées au Bangladesh à plus de 1,2 million.

Ces crimes qui se poursuivent toujours, ont entraîné la mort de milliers de Rohingyas, selon des sources locales et internationales concordantes, ainsi que le déplacement de près d'un million de réfugiés rohingyas au Bangladesh, selon les Nations Unies.

Le gouvernement du Myanmar considère les Rohingyas comme des "immigrants illégaux" du Bangladesh, alors que les Nations unies les classent en tant que "minorité la plus persécutée au monde".

Source : AA