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- Le 22 Novembre 2024
Les députés ouest-africains, membres des commissions des finances tiennent depuis lundi matin à Lomé, leur 8e conférence et assemblée générale annuelle. Les travaux se poursuivront pendant deux jours.
Cette Assemblée rompt avec 5 années de difficultés diverses qui ont empêché la tenue régulière de ces conférences annuelles.
La 7e édition qui s’était tenue en 2017 à Niamey, était consacrée à la réflexion autour du rôle des parlementaires et des institutions supérieures de contrôle dans la « Lutte contre les flux financiers illicites (FFI) en Afrique de l'Ouest ».
A Lomé, le bilan des actions menées sera établi, mais surtout, l’Association des commissions de finances des parlements de l’Afrique de l’Ouest ou le "West Africa Association of Public Accounts Committees" (WAAPAC) ouvre une nouvelle réflexion sur « le rôle des parlements dans les mécanismes de relance économique post Covid-19 ».
Deux moments forts marqueront cette rencontre de Lomé après la conférence inaugurale sur les effets, les défis et les opportunités liées à la crise de la Covid-19.
Il s’agit d’un exposé de chaque délégation sur « le débat d’orientation budgétaire et le vote parlementaire en période de crise » et d’un panel de discussions portant sur la dynamique et les enjeux de la mobilisation des ressources.
Le premier, d’après Djossou Sémondji, président de la Commission des finances et du développement économique de l’Assemblée nationale du Togo, « offre l’opportunité aux parlementaires, d’échanger sur leurs expériences dans la mise en œuvre du débat d’orientation parlementaire-DOB ».
Le DOB est un débat sans vote qui permet aux gouvernements d’exposer aux députés, les orientations générales de la loi des finances de leurs pays.
Le second « permet de débattre des stratégies de mobilisation des ressources afin de permettre aux parlementaires d’être mieux outillés pour apprécier la dynamique des ressources de leurs Etats » respectifs.
« Face à l’effet des crises actuelles (covid-19 et conflit russo-ukrainiens) sur les ratios d’équilibre budgétaire, la montée des dépenses publiques et l’émergence de nouveaux enjeux en matière de financement international, les pays doivent de plus en plus faire preuve d’ingénierie pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’action de l’Etat » indique en détail, un document de presse de l’organisation.
Les parlementaires ouest africains membres du VAAPAC s’intéressent justement à leur part de responsabilité dans ce défi.
De même, on sait que les crises actuelles ont un corollaire inflationniste qui frappe de plein fouet les populations. Les gouvernements des pays ouest africains essaient de prendre plusieurs mesures, soit de subventions ou d’exonérations diverses pour rassurer, « les investisseurs face à l’incertitude » et maintenir les prix à un niveau acceptable pour les consommateurs.
D’après Pâcôme Adjourouvi, 1er vice-président de l’’Assemblée Nationale togolaise, qui s’exprimait à l’ouverture de cette conférence de Lomé, ce sont des mesures qui « affectent durablement les économies nationales ainsi que les politiques régionales d’intégrations économiques » de la sous-région.
« II est donc impérieux de soutenir ces genres de rencontres des élus du peuple visant à renforcer leurs capacités en matière de contrôle de l’action gouvernementale et à la consolidation des systèmes de résilience socioéconomique de nos pays » afin que ceux si puissent bien accompagner les gouvernants face aux difficultés actuelles, a-t-il déclaré.
Des recommandations pour mieux appréhender le rôle des parlementaires ouest africains dans la relance post COVID-19, sont attendues à la fin des travaux.
Source : AA