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L’armée mozambicaine fait face depuis 2017 à une insurrection dans la province de Cabo Delgado, riche en ressources gazières. Le Département d’Etat américain a récemment inscrit les djihadistes responsables des attaques sur la liste des organisations terroristes.
Les forces spéciales de l'armée américaine ont commencé à former des fusiliers marins mozambicains, dans le cadre des efforts de lutte contre l’insurrection djihadiste dans le nord du pays. L’annonce de ce programme de formation de deux mois, dénommé Joint Combined Exchange Training, a été publiée, lundi 15 mars, par l’ambassade américaine près le Mozambique.
Cette initiative témoigne du nouvel engagement des Etats-Unis contre l’organisation djihadiste Ansar al-Sunnah qui sévit dans la province de Cabo Delgado, riche en gaz.
Jeudi dernier, Washington a officiellement ajouté Ansar al-Sunnah à sa liste d’organisations terroristes. Pour le département d’Etat américain, le groupe d’insurgés, rebaptisé par ses soins ISIS Mozambique, est étroitement lié à la direction mondiale de l’Etat islamique.
Les djihadistes mozambicains représentent une menace importante pour les projets gaziers des groupes français Total et américain Exxon Mobil à Cabo Delgado.
Cette formation des troupes combattant sur le terrain devrait s’avérer plus pertinente que les sanctions américaines contre ISIS Mozambique et son chef Abu Yassir Hassan. En effet, les mesures habituelles de gel des avoirs, de restrictions en matière d’immigration et les interdictions pour les ressortissants américains d’effectuer des transactions avec les organisations terroristes risquent d'être insuffisantes dans le cas du groupe mozambicain. D’après ce que l’on sait, Ansar al-Sunnah n’a pas d’actifs aux Etats-Unis et le groupe s’appuie sur les activités de grand banditisme et de pillage pour financer ses ambitions de destruction de l’Etat.
Depuis 2017, les violences au Cabo Delgado ont causé 2500 morts et forcé 670 000 personnes à fuir leurs foyers. Selon les Nations unies, environ 1,3 million de personnes ont besoin d’assistance humanitaire, dans le pays d’Afrique australe promis à un avenir de « Qatar africain ».
Source : Agence Ecofin