Suède et Finlande candidates à l'OTAN : Pour Stoltenberg les préoccupations de la Turquie doivent être prises en compte

La Turquie étant un membre apprécié de l'OTAN, il faut répondre à ses préoccupations en matière de sécurité, a déclaré, lundi, le Secrétaire général de l'OTAN après s'être entretenu avec le ministre turc des Affaires étrangères des candidatures de la Suède et de la Finlande à l'alliance atlantique.

"J'ai discuté avec le ministre des Affaires étrangères, Mr Mevlut Cavusoglu, de la décision de nos partenaires les plus proches, la Finlande et la Suède, de poser leur candidature à l'OTAN. La Turquie est un allié précieux et il convient de répondre à toutes ses préoccupations en matière de sécurité", a déclaré le Secrétaire général, Jens Stoltenberg, sur Twitter, au terme d'un entretien téléphonique avec Mevlut Cavusoglu.

Et d’ajouter : "Nous devons être solidaires en ce moment historique".

La récente décision de la Suède et de la Finlande de faire acte de candidature à l'OTAN - dans un contexte sécuritaire modifié par la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine - n'a pas été accueillie favorablement par la Turquie, membre de l'alliance depuis 70 ans.

Pour qu'un nouveau membre puisse adhérer à l'OTAN, un accord unanime de la totalité des membres doit être obtenu, y compris celui de la Turquie.

Or, au cours des cinq dernières années, la Suède et la Finlande ont rejeté les demandes d'extradition formulées par la Turquie concernant des dizaines de terroristes.

Vendredi dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que certains pays scandinaves faisaient effectivement office de "maisons d'hôtes" pour les groupes terroristes.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a également exprimé des réserves quant à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, en invoquant leur soutien au groupe terroriste YPG/PKK.

Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK - classé comme groupe terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et la Turquie - s'est rendu responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Les YPG sont la branche syrienne du PKK.

Source : AA

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