Afghanistan : le Français Jean Arnault nommé envoyé spécial de l'ONU

Le diplomate devra aider à trouver « une solution politique au conflit » alors que les pourparlers de paix vont commencer à Moscou. 

Il va occuper un rôle central dans les négociations de paix qui s'annoncent cette semaine à Moscou. Le diplomate français Jean Arnault a été nommé envoyé spécial pour l'Afghanistan et la région environnante par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Ce dernier a demandé à Jean Arnault d'aider à trouver « une solution politique au conflit », en travaillant en étroite collaboration avec la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan, dirigée par la Canadienne Deborah Lyons, et les partenaires régionaux, a-t-il indiqué dans un communiqué.

La nomination du diplomate français « reflète l'engagement continu des Nations unies en faveur de la résolution pacifique du conflit en Afghanistan », a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Jean Arnault a successivement été chef de la mission des Nations unies en Colombie (2015-2018) et envoyé spécial de l'ONU pour la Bolivie (2019-2020), mais a aussi effectué des missions en Afghanistan. La nomination d'un Européen au poste d'envoyé spécial de l'ONU pour l'Afghanistan intervient à la veille de l'ouverture de pourparlers à Moscou, censés donner un nouveau souffle au processus de paix. 

Vers un retrait des troupes américaines ?

Le président américain, Joe Biden, doit décider s'il confirme ou non le retrait total d'ici au 1er mai des troupes américaines encore déployées en Afghanistan, conformément à l'accord signé en février 2020 à Doha avec les insurgés. En échange, les talibans s'étaient engagés à participer à des pourparlers de paix avec le gouvernement afghan, qui ont commencé en septembre dans la capitale qatarie, mais n'ont pour l'heure débouché sur aucune avancée significative, alors que la violence fait toujours rage sur le terrain.

Moscou a invité à ces nouveaux pourparlers des représentants américains, pakistanais et chinois. A la demande du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, la Turquie doit aussi organiser en avril sous l'égide de l'ONU une session ministérielle internationale réunissant les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, le Pakistan et l'Iran. Bruxelles ne fait pas partie des invités pressentis.

Source : Le Point

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