FAO : les restrictions à l'exportation aggravent la crise alimentaire mondiale

Un haut responsable de l'ONU a alerté les États, ce vendredi, contre la restriction des exportations alimentaires, affirmant qu'ils constituaient la mauvaise réponse à une crise alimentaire mondiale, qui s'aggrave en raison de la guerre actuelle entre la Russie et l'Ukraine, qui a commencé le 24 février dernier.

Les pays les plus pauvres ont dû faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires, au cours des deux dernières années, mais la situation s'est aggravée en raison des pénuries causées par la guerre entre la Russie et l'Ukraine, deux grands producteurs et exportateurs de blé, entre autres denrées alimentaires.

Dans ce scénario, les gouvernements devraient "s'abstenir d'imposer des restrictions à l'exportation, qui peuvent exacerber les hausses des prix des denrées alimentaires et saper la confiance dans les marchés mondiaux", a déclaré Qu Dongyu, le chef de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le chef de la FAO a fait savoir qu'une plus grande transparence sur les marchés alimentaires mondiaux grâce à l'expansion d'une plate-forme des prix alimentaires hébergée par la FAO et des prêts à faible intérêt aux pays les plus pauvres, afin de les aider à faire face à leurs factures alimentaires qui ne cessent d’augmenter, pourraient atténuer la crise.

Qu Dongyu a formulé ces remarques lors d'une réunion des ministres de l'Agriculture des pays du G7 à Stuttgart, en Allemagne, a indiqué la FAO dans un communiqué.

Le G7 rassemble les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et l'Union européenne.

L'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, basé aux États-Unis, répertorie l'Argentine, l'Indonésie, le Kirghizistan, la Turquie et le Kazakhstan parmi les pays qui ont réagi à la guerre en Ukraine, en levant des restrictions à l'exportation de denrées alimentaires.

Dans un même contexte, lors de la réunion parallèle des ministres des Affaires étrangères du G7, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a accusé la Russie de bloquer les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens, qualifiant cette décision en tant que volet d'une "guerre hybride".

La FAO a déclaré que l'Égypte, la Turquie, le Congo, l'Érythrée, Madagascar, la Namibie, la Somalie et la Tanzanie sont parmi les pays qui dépendent le plus des importations de blé, alors que l'Argentine, le Bangladesh et le Brésil, sont plutôt fortement dépendants des engrais importés de Russie.

Source : AA

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