L'émir du Koweït accepte la démission du gouvernement et l'invite à la passation des pouvoirs

L'émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a accepté la démission du gouvernement de son pays, présentée par le Premier ministre Sabah Al-Khaled Al-Hamad Al-Sabah, le mois dernier.

L'agence de presse officielle du Koweït a déclaré qu'un décret émirien avait été publié acceptant la démission du Premier ministre et des membres de son gouvernement.

Elle a ajouté que le décret prévoyait "la poursuite du Premier ministre et des membres de son gouvernement de la passation urgente des pouvoirs jusqu'à la formation du nouveau gouvernement".

Le décret avait été signé par le cheikh Mishaal Al-Ahmad Al-Sabah, à qui l'émir avait auparavant confié certaines de ses fonctions constitutionnelles.

Le 5 avril, Sabah Al-Khaled Al-Hamad avait présenté la démission de son gouvernement, la quatrième en deux ans et demi, selon l'agence officielle, qui n'a pas mentionné les raisons de cette démission.

Cette dernière intervenait, à ce moment-là, une semaine après la tenue d'une séance parlementaire pour interroger le Premier ministre devant le Parlement. La séance s'était terminée avec le dépôt d'une demande de 10 députés stipulant la non coopération avec le gouvernement.

L'interrogatoire parlementaire avait été soumis au Premier ministre à la suite de nombreuses accusations pesant sur lui. Le responsable koweïti niait avoir commis des pratiques anticonstitutionnelles, perturbé les intérêts des citoyens ou entravé le travail de l'institution législative.

Cheikh Sabah Al-Khaled Al-Hamad avait été chargé de former le gouvernement quatre fois en deux ans et demi, dont la première en novembre 2019, la deuxième en décembre 2020, la troisième en mars 2021 et la quatrième en décembre de la même année 2021.

Avant cette quatrième démission, le gouvernement avait déposé une demande de relève de ses fonctions à trois reprises, la première en octobre 2020, la deuxième en janvier 2021 et la troisième en novembre de la même année, dont certaines sont liées à des interrogatoires parlementaires, rapporte l'Agence Anadolu.

La démission du gouvernement intervient plus de deux mois après la démission des ministres de la Défense, Hamad Al-Ali, et du ministre de l'Intérieur, Ahmed Al-Mansour, le 16 février, pour protester contre ce qu'ils considéraient comme « arbitraire » par les représentants dans l'utilisation l'outil d'interrogation.

Selon l'Agence Anadolu, 11 gouvernements ont démissionné, en plus de la démission et de la destitution de 16 ministres, à la suite de 128 interrogatoires depuis 1985.

Source : AA

De la même section International