Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le Premier ministre libyen désigné par la Chambre des représentants, Fathi Bashagha, a déclaré que son gouvernement exercera ses fonctions à partir de la ville de Syrte (centre) s'il y a risque de heurts lors de son entrée dans la capitale, Tripoli.
C'est ce qui ressort d'un discours qu'il a prononcé, mercredi, lors d'une cérémonie tenue dans le complexe "Ouagadougou" à Syrte, et retransmis par les chaînes satellitaires libyennes.
Bashagha a précisé que son gouvernement souhaite "exercer ses fonctions depuis la capitale, Tripoli, sans verser une seule goutte de sang, mais s'il y a un risque que cela se produise, il s'acquittera de ses fonctions depuis la ville de Syrte".
Et d'ajouter : "Syrte est située au centre de la Libye et relie l'est du pays avec l'ouest et le sud, et c'est une ville qui ne connaît pas de tensions ou d'hostilités avec le reste des villes libyennes."
"Le conflit qui sévit en Libye oppose des pays qui s'affrontent sur le terrain, et dont chacun poursuit son propre intérêt (...) Nos désaccords ne dépassent pas les 20 %, et quelles que soient les divergences entre Libyens, nous nous retrouverons les uns les autres, car notre référence est la patrie", a-t-il poursuivi.
Fathi Bashagha ajoute encore : "Nous avons lancé une initiative de dialogue visant à lever les différences, réunifier les Libyens, mettre fin au conflit et assurer le transfert pacifique du pouvoir, pour contenir toutes les parties sans recourir à la force."
"Le gouvernement de Abdelhamid Dbeibeh, dont le mandat a expiré, a bloqué toutes les voies permettant d'atteindre les élections (...) Ce gouvernement ne se préoccupe que de rester au pouvoir le plus longtemps possible", explique Bashagha.
Et de tancer son adversaire : "La raison de l'échec des élections est le non-respect par Dbaiba de la loi qui dispose qu'un candidat à la présidence doit présenter sa démission ou prendre un congé trois mois avant, alors que Dbeibeh a présenté sa candidature beaucoup plus tard, en violation de la loi électorale."
Le gouvernement Bashagha a tenu sa première réunion le 21 avril à Sabha (sud) pour discuter de son programme, compte tenu du fait le gouvernement d'union nationale ne lui a pas officiellement remis le pouvoir.
La Chambre des représentants a confié à Bashagha, au début du mois de février, la mission de former un gouvernement pour succéder à celui de Dbeibeh, qui a refusé de remettre le pouvoir, si ce n'est à un gouvernement issu d'un nouveau parlement élu par le peuple.
Cette situation a engendré une crise politique qui fait craindre le glissement du pays vers une guerre civile.
Source : AA