La Finlande, pays frontalier de la Russie, se prononcera ce mois-ci sur sa candidature à l'adhésion à l'OTAN, ont rapporté les médias locaux.

Le quotidien finlandais Iltalehti affirmait, dimanche, que la décision du pays sera prise en deux étapes d'ici le 12 mai.

Le président Sauli Niinisto annoncera d'abord son aval à l'adhésion de la Finlande à l'alliance militaire, puis les groupes parlementaires des partis politiques feront de même.

Une fois la décision (qui devrait être favorable à l'adhésion) approuvée par le président, le premier ministre et les partis politiques, elle sera confirmée par le Comité ministériel de politique étrangère et de sécurité, qui comprend notamment les ministres de la défense et des affaires étrangères, ajoute le quotidien.

La Finlande partage une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie et, au début de la Seconde Guerre mondiale, elle s'est farouchement défendue contre une invasion de l'Union soviétique.

Selon les médias, la Finlande et la Suède avaient décidé de soumettre conjointement leur candidature à l'adhésion à l'OTAN à la mi-mai.

Les deux pays ont maintenu une stricte neutralité militaire pendant la guerre froide et ont conclu un accord de partenariat avec l'OTAN en 1995.

Après le déclenchement de la guerre entre la Russie et l'Ukraine voisine, le soutien à l'adhésion à l'OTAN a fortement augmenté dans les deux pays.

La Russie a déclaré à plusieurs reprises que la Finlande et la Suède ne devaient pas adhérer à l'OTAN. Moscou a cherché à justifier sa guerre contre l'Ukraine en invoquant la possibilité que le pays rejoigne l'OTAN, même si le processus d'adhésion vient juste d'être lancé.

Depuis le déclenchement de la guerre entre la Russie et l'Ukraine le 24 février, au moins 3 153 civils ont été tués et 3 316 autres ont été blessés, selon les estimations de l'ONU. Le bilan réel risque d'être beaucoup plus lourd.

Plus de 5,4 millions d'ukrainiens ont également fui vers d'autres pays, et quelque 7,7 millions d'autres ont été déplacés à l'intérieur de l’Ukraine, selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Source : AA