Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a préconisé trois mesures fortes en réponse à la crise sur l’alimentation, l’énergie et les finances qui secoue le monde suite au déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Guterres animait un point de presse conjoint avec le président sénégalais et président en exercice de l’Union Africaine Macky Sall après un tête à tête que les deux hommes ont eu au palais de la République.
« Cette guerre aggrave une triple crise alimentaire, énergétique et financière pour la région et bien au-delà. C’est pourquoi j’ai créé le groupe mondial de réponses à la crise sur l’alimentation, l'énergie et les finances qui mobilise des agences des Nations Unies et des banques au développement et d’autres organisations internationales », a insisté le responsable onusien déclinant trois mesures urgentes dans cette mission.
« En premier lieu, nous devons garantir un flux régulier de denrées alimentaires et d’énergie sur les marchés ouverts en levant toutes les restrictions inutiles à l’exportation, en affectant les excédents et les réserver à ceux qui en ont besoin et en contrôlant les prix des denrées alimentaires pour calmer la volatilité des marchés », a-t-il noté.
« Soyons sérieux, il n’y aura pas de véritable solution aux problèmes de sécurité alimentaire sans réintégrer la production agricole de l’Ukraine, ainsi que la production alimentaire et d’engrais de la Russie et de la Biélorussie dans les marchés mondiaux, et cela en dépit de la guerre », a-t-il poursuivi.
Pour le deuxième point concernant l’énergie, le patron des NU recommande aux pays de résister à la tentation d’accumulation. « Au contraire (ils doivent) libérer les stocks stratégiques et les réserves supplémentaires pour les pays qui en ont besoin tout en accélérant le déploiement des énergies renouvelables », a-t-il insisté.
« Les institutions financières internationales doivent, de toute urgence, mettre en place des mesures d’allègement de la dette en augmentant aussi les liquidités et la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement afin que les gouvernements puissent éviter des défauts de paiement et investir dans les filets de sécurité sociale et de développement durable pour leurs populations », a soutenu Guterres comme recommandation finale.
« Je suis déterminé à tout faire pour perpétuer un dialogue qui puisse permettre la concrétisation de cet objectif », a-t-il fait savoir, notant que les Nations Unies ont présenté des propositions concrètes en ce sens durant les réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI.
« La mobilisation des divers fonds et instruments existants n’est pas suffisamment mise en œuvre (…) Il est temps de passer aux actes. Il est temps de tenir la promesse des 100 milliards USD par an, faite à Paris », a-t-il insisté.
Le secrétaire général des NU a indiqué avoir aussi discuté avec le président Macky Sall sur les questions relatives à la sécurité dans la zone du Sahel. Sur ce point il a assuré le soutien de l’organisation pour des mandats plus robustes.
Guterres, en provenance d’Ukraine, effectue une visite dans la sous-région ouest africaine depuis samedi. Après Dakar, le dirigeant onusien se rend lundi au Niger avant de terminer par le Nigeria avant son retour à New York, mardi.
Source : AA