Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
L'opposition guinéenne a rejeté la durée de 39 mois de la transition, annoncée, samedi par le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte militaire.
« Le RPG ARC-EN-CIEL et Partis Alliés, rejettent ledit chronogramme et exigent la mise en place d’un Cadre de Dialogue Inclusif avec la participation d’un médiateur désigné par la communauté internationale, pour définir un chronogramme consensuel conformément à l’article 77 de la charte de la transition », a écrit, dimanche, l’ancien parti au pouvoir.
« De toutes les consultations engagées à tous les niveaux (...), il ressort une proposition médiane d'une durée consensuelle de la transition de 39 mois », avait déclaré le colonel Mamadi Doumbouya dans une adresse télévisée à la Nation.
« Le RPG ARC-EN-CIEL et Partis Alliés, informent la communauté nationale et internationale, que sa coalition ainsi que d’autres partis politiques non des moindres, représentant régulièrement plus de 92% des suffrages exprimés lors des élections locales et nationales dans notre pays, n’ont été ni de près ni de loin associés au processus ayant abouti à l’élaboration de ce chronogramme », a rétorqué le parti d’Alpha Condé.
Dans un autre communiqué, dimanche, le Front national de défense de la constitution (FNDC) a rappelé que le processus évoqué par le Colonel Mamadi Doumbouya duquel provient sa décision a été « sélectif, partiel et parcellaire ». Ce qui rend, de facto, la décision partiale.
Le FNDC a rejeté « catégoriquement » cette communication « sur la durée de la transition qui n’est pas fidèle aux premiers engagements pris » par la junte.
Ce parti politique a réclamé « la mise en place rapide d’un cadre de dialogue politique permanent, conformément à l’article 77 de la charte de la transition et, avec la participation d’un facilitateur de la Cédéao ».
Dans un entretien exclusif accordé à "Guinéenews", l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a estimé qu’une transition de 15 mois est raisonnable.
« On n’est pas d’accord, on a proposé 15 mois qui peuvent se justifier. La durée de la transition est liée au chronogramme : quelles sont les actions à mener, quelle durée va prendre chaque action ? D’abord, nous sommes en période d’exception, il est urgent d’en sortir parce que le pays est suspendu des instances de la Cédéao, de l’Union Africaine, de l’AGOA », a-t-il indiqué.
Le gouvernement de transition mis en place par la junte militaire du colonel Mamadi Doumbouya a conclu, le 29 avril, un forum politique contesté, en annonçant avoir reçu des « propositions » pour un calendrier pour restituer le pouvoir à des civils élus.
« De toutes les consultations engagées à tous les niveaux, depuis le début de la transition, avec toutes les composantes de la nation, auprès de tous les Guinéens partout où ils se trouvent, il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois », a indiqué le chef de la junte.
Après le coup d’Etat du 5 septembre 2021 ayant renversé Alpha Condé et porté à la tête de l'Etat le colonel Mamadi Doumbouya, Conakry est sous la pression de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour restituer le pouvoir à des civils élus le plus rapidement possible.
Fin mars, la Cédéao avait sommé Conakry de lui présenter « au plus tard le 25 avril » un calendrier de transition « acceptable », sous peine d'une extension des sanctions économiques décidées contre le pays après le coup d'Etat et le refus manifeste de la junte d'organiser rapidement des élections.
Source : AA