Le Parlement finlandais décidera bientôt si la Finlande souhaite ou non adhérer à l'OTAN, a déclaré mercredi la Première ministre du pays.

L'adhésion éventuelle de la Finlande, qui dispose déjà d'une solide armée, pourrait apporter une contribution militaire importante à l'alliance, a déclaré Sanna Marin lors d'une conférence de presse tenue à Athènes, la capitale grecque, aux côtés de son homologue grec Kyriakos Mitsotakis.

Elle a réaffirmé que la guerre que mène la Russie en Ukraine a radicalement modifié le paysage sécuritaire de l'Europe, ajoutant que son pays continuera à soutenir l'Ukraine.

Après avoir longtemps résisté à l'adhésion à l'OTAN, un changement d'avis s'est opéré au sein de l'opinion publique et de la classe politique de la Finlande - qui a une longue frontière avec la Russie - après le déclenchement de la guerre russe en Ukraine le 24 février.

Les sanctions ont déjà un impact significatif sur l'économie russe, selon Marin, qui soutient des mesures encore plus sévères, comme l'interdiction totale des importations d'énergie russe en Europe.

Elle a ajouté que la Finlande est favorable à l'octroi d'une aide supplémentaire à l'Ukraine, notamment humanitaire, financière et militaire.

Mitsotakis a souligné le soutien de la Grèce aux sanctions, ainsi que son appel à une enquête sur les présumés crimes de guerre russes perpétrés à Marioupol et ailleurs en Ukraine.

Concernant l'éventuelle adhésion de la Finlande à l'OTAN, il a déclaré que la décision serait prise par le peuple finlandais et que la Grèce respecterait cette décision.

Il a assuré que les liens bilatéraux avec la Finlande seront renforcés, notamment dans les domaines du tourisme, de l'énergie et du commerce.

La Russie a exprimé à plusieurs reprises son opposition à l'adhésion de la Finlande ou de la Suède à l'OTAN. En déclenchant sa guerre contre l'Ukraine, Moscou a évoqué la possibilité que le pays rejoigne l'OTAN, bien que son processus d'adhésion n’en soit qu’à ses débuts.

Le 23 avril, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré que la guerre russe contre l'Ukraine avait entraîné un changement radical de l'environnement sécuritaire européen et que le moment était venu pour son pays de rejoindre l'OTAN.

Selon les estimations des Nations unies, au moins 2 787 civils ont été tués et 3 152 autres ont été blessés en Ukraine depuis le début de la guerre, le 24 février. Le bilan réel risque d'être beaucoup plus lourd.

Jusqu'à présent, 7,7 millions de personnes en Ukraine ont été déplacées à l'intérieur du pays, et plus de 5,3 millions ont dû fuir vers d'autres pays, selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés.

Source : AA