Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le premier tour des consultations de paix entre les autorités de la République démocratique du Congo et les groupes armés actifs dans l'est du pays ont pris fin mercredi à Nairobi, au Kenya, a annoncé la présidence congolaise, laissant entendre qu’un deuxième round aura lieu prochainement.
« Après 5 jours d'intenses travaux, les consultations de paix entre les émissaires du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et les groupes armés de l'Ituri, du Nord et du Sud Kivu ont pris fin mercredi 27 avril, du moins pour la première étape de ce processus », a déclaré la présidence congolaise dans un communiqué.
La facilitation kenyane a annoncé une prochaine rencontre dans les prochains jours, bien avant la réunion d'évaluation des chefs d'Etat de la communauté de l'Afrique de l'est, programmée vers la fin du mois de mai.
Près de 30 délégués représentant les groupes armés de l'Ituri, du Nord et du Sud Kivu ont pris part à ces échanges qui se sont déroulés en présence d'observateurs du Rwanda, de l'Ouganda, du Burundi, des Nations-Unies, de la CIRGL, des États Unis et de la France.
« Ceux qui n'ont pu rallier Nairobi pourraient rejoindre le processus à la prochaine rencontre. Cette dernière journée des travaux a été marquée par la participation, par visioconférence, des présidents Uhuru Kenyatta et Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo », selon la même source.
Facilitateur désigné, le Président Uhuru Kenyatta a exhorté les chefs de guerre congolais à choisir la voie de la paix.
S'exprimant en Anglais et en Swahili, le président Kenyatta a invité ses interlocuteurs à prendre exemple sur lui-même qui a fait la paix des braves avec son opposant historique.
Tous les groupes armés de l'Ituri, du Nord et du Sud Kivu ont remis, chacun, à la facilitation leurs mémo dans lesquels ils proposent des voies de sortie. « Devant les médias, tous se sont montrés optimistes quant à l'issue de ces échanges », selon la présidence.
Ces négociations se sont achevées dans la participation de l’aile principale de la rébellion du M23 qui avait repris les hostilités dans l’est congolais alors que les consultations débutaient à Nairobi. La présidence congolaise avait obtenu du Kenya l'expulsion immédiate des délégués du M23.
Les consultations n’ont réuni qu’une vingtaine de groupes armés alors que l’est congolais est constellé d’une centaine dont de rébellions étrangères.
Les négociations entreprises par Kinshasa ont soulevé une levée de boucliers de l’opposition, de certains élus de la majorité et de la société civile.
Source : AA