Bulgarie: "Nous cherchons une alternative au gaz russe"

Le ministre bulgare de l'Energie, Alexandre Nikolov, a déclaré, mercredi, que son pays disposait de réserves de gaz naturel pour au moins un mois et qu'il avait pris des mesures pour assurer des approvisionnements de substitution au gaz russe.

Ces déclarations interviennent après que le groupe russe Gazprom a annoncé, mercredi, avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne. Il assure que ces deux pays membres de l'Union européenne n'ont pas payé leurs factures en roubles, comme l'exige désormais Moscou.

Lors d'une conférence de presse à Sofia, le ministre bulgare a souligné que les expéditions en transit de gaz russe vers la Serbie et la Hongrie "continuent sans interruption" et que la Bulgarie remplira ses obligations contractuelles avec la Russie.

Nikolov a expliqué qu'au début du mois d'avril, "Gazprom" avait envoyé une lettre à "Bulgar Gas", avertissant que les expéditions de gaz seraient interrompues si la Bulgarie ne payait pas le gaz naturel russe importé en roubles, plutôt qu'en dollars américains, comme convenu dans le contrat en vigueur.

Cette mesure est intervenue en réponse aux sanctions imposées par les pays occidentaux, dont la Bulgarie, à la Russie à la suite de son intervention militaire en Ukraine.

"Il est clair que le gaz naturel est actuellement utilisé comme une arme politique", a déclaré Nikolov.

Et d'ajouter, "tant que je suis en fonction, la Bulgarie ne négociera pas sous pression, ni fera profil bas. La Bulgarie n'abandonnera pas et ne sera vendue à aucun prix à une entité commerciale."

Il a souligné que la Bulgarie avait déjà payé tous les frais de "Gazprom" pour le mois d'avril, ce qui signifie que le fournisseur russe "a violé le contrat".

Il a souligné qu'il informera le public si les expéditions de gaz ont déjà cessé ou diminué, notant que le pays commencera, plus tard dans la journée, à établir des normes pour les quantités alternatives de gaz et les méthodes d'approvisionnement avec la Commission européenne.

Le 24 février, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, qui a été suivie de réactions internationales et de l'imposition de sanctions économiques et financières "sévères" à Moscou.

Source : AA

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