Burkina Faso : "Nous avons déjà tranché sur la question de la durée de la transition" (Porte-parole)

Le porte-parole du gouvernement de transition burkinabè, Lionel Bilgo, a déclaré mercredi, que les Burkinabè avaient déjà tranché sur la question de la durée de la transition qui est de trois ans, alors que dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé des missions les jours à venir à Ouagadougou.

"Le Burkina Faso a fait des choix et parmi ces choix, c’est de définir la durée de la transition (à trois ans). Une durée qui a été définie avec les forces vives de la nation et qui tient compte justement de la situation sécuritaire nationale", a déclaré mercredi, Bilgo à l’issue du conseil des ministres.

"Principalement pour nous, la priorité c’est la sécurisation de notre territoire et l’urgence humanitaire. Nous attendons justement un signe fort de la part de la CEDEAO pour permettre au Burkina Faso, au Mali, au Niger de juguler cette crise sécuritaire. Donc la question du délai, nous Burkinabè, nous l’avons déjà tranchée et c’est trois ans", a-t-il ajouté.

Le porte-parole du gouvernement burkinabè a soutenu que son pays n’a pas eu de notification de la part de la CEDEAO, mais réaffirme encore une fois qu’il est important pour cette institution de tenir compte du contexte national.

"Le plus important pour nous en tant que membre de la CEDEAO, même si nous sommes suspendus, c’est de regagner la paix dans notre pays, car si le Burkina Faso est en insécurité, aucun pays de la sous-région ne sera en sécurité", a-t-il fait savoir.

Lors de sa conférence des chefs d’Etat ténue le 25 mars dernier à Accra au Ghana, la CEDEAO avait sommé le Burkina Faso de fournir une durée raisonnable de la transition au plus tard le 25 avril au risque de s’exposer à des sanctions.

Selon un communiqué de la CEDEAO, publié mercredi, le Burkina Faso a souhaité disposer d'un délai supplémentaire par rapport à l'échéance du 25 avril 2022 fixé afin de poursuivre les consultations sur diverses questions.

La CEDEAO a décidé d'envoyer des missions au Burkina Faso qui permettront de préparer un rapport pour le prochain sommet, indique le communiqué qui ne précise pas la date de la mission.

Des militaires burkinabè ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré jugeant sa gestion de la situation sécuritaire "inefficace".

Le Burkina Faso est suspendu des instances de la CEDEAO.

Source : AA

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