Les forces russes ont lancé, dimanche, de nouvelles frappes aériennes contre l'aciérie d'Azovstal, dernier bastion des forces ukrainiennes dans la ville assiégée de Marioupol, dans le sud-est du pays.

Des responsables ukrainiens ont déclaré que les forces russes avaient mené, aujourd'hui, des frappes aériennes sur l'aciérie, où environ 1 000 civils sont hébergés aux côtés de quelque 2 000 combattants ukrainiens.

Le conseiller du président ukrainien, Mykhaïlo Podoliak, a appelé à une trêve locale à l'occasion de Pâques et a exhorté la Russie à autoriser les civils à quitter l'usine.

Le responsable ukrainien a suggéré de tenir des pourparlers pour négocier le retrait des soldats ukrainiens, selon l'Associated Press.

Podoliak a fait savoir, dans un tweet, que l'armée russe avait bombardé l'usine d'Azovstal avec des bombes lourdes et de l'artillerie, tout en rassemblant des forces et du matériel pour une attaque directe.

La ville de Marioupol a connu des batailles acharnées depuis le début de la guerre russe contre l'Ukraine, en raison de sa position qui donne sur la mer d'Azov.

Selon des observateurs, contrôler la ville priverait l'Ukraine d'un port vital, libérerait les forces russes pour combattre ailleurs et permettrait à Moscou d'établir un corridor terrestre vers la Crimée, qu'elle a unilatéralement annexée à l'Ukraine en 2014.

Les autorités ukrainiennes estiment le nombre de morts parmi les civils à plus de 20 000 dans la ville, qui comptait environ 430 000 habitants avant la guerre et qui en compte environ 100 000 aujourd'hui.