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- Le 22 Novembre 2024
Les autorités de la Russie déclarent que la « dénazification » de l’Ukraine est l’une des tâches clés et les principales raisons de l’invasion russe. Aujourd’hui, les médias du Kremlin identifient et qualifient de néonazis tous ceux qui s’opposent à l’agression russe.
Il convient de noter qu’au début de l’invasion la propagande russe a clairement séparé le « peuple frère » ukrainien du « régime criminel » de Kiev. Lors de son allocution du 24 février Poutine a déclaré dans le contexte des Forces armées ukrainiennes: « Prenez le pouvoir entre vos mains. Il semble qu’il nous sera plus facile de nous entendre avec vous qu’avec cette bande de toxicomanes et de néonazis, qui s’est installée à Kiev et a pris en otage tout le peuple ukrainien ».
Plus tard le Kremlin et les médias pro-gouvernementaux russes ont commencé à substituer les concepts: « nationalistes » et « néonazis » sont devenus synonymes de l’armée ukrainienne, des bataillons de volontaires et des forces de défense territoriale. Aujourdh’ui les gros titres des médias pro-Kremlin et la rhétorique des chaînes télévisées abondent des structures telles que : « sous le feu ciblé des nationalistes » ou « la chasse aux nationalistes ». De plus, après un mois de guerre les propagandistes du Kremlin qualifient de nazis presque tous les Ukrainiens qui s’opposent à l’occupation russe. Par exemple, la chaîne d’État russe RT parle de la « désagréable surprise qu’une partie importante de l’Ukraine est dans la folie du nazisme ».
La propagande russe qualifie massivement tous les Ukrainiens de nazis. D’abord le Kremlin veut provoquer la haine des Russes envers les Ukrainiens, notamment pour justifier les massacres des civils par les militaires russes. Pour l’habitant russe moyen, qui subit depuis des années la dure influence de la machine de propagande du Kremlin, il suffit de dire que « tous les Ukrainiens sont des nazis, ils doivent être tués ».
En même temps en Russie des personnes sont détenues et jugées pour des phrases telles que « Non au fascisme » ou « Le fascisme ne passera pas ». Ces slogans sont désormais assimilés à « discréditer » les forces armées de la Fédération Russe.
Les déclarations de Poutine selon lesquelles le pouvoir en Ukraine est contrôlé par des néonazis ne sont rien de plus qu’une insinuation perfide. En Russie même il y a beaucoup de groupes et d’organisations néonazis et nationalistes, fortement xénophobes. De plus, dans les cercles du pouvoir russe se trouve des gens qui soutenaient ouvertement des opinions extrêmement nationalistes et participaient aux « marches russes » des néonazis.
On sait bien que la Russie officielle accuse régulièrement du néonazisme les anciennes républiques soviétiques qui estime l’intégration au monde civilisé et à l’Europe comme leur priorité. En fait la Russie elle-même est aujourd’hui le principal foyer du nazisme et du fascisme.
A.S pour Maghreb Aujourd'hui