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- Le 22 Novembre 2024
La Turquie a annoncé, lundi 18 avril, avoir lancé une nouvelle offensive aérienne et terrestre contre les rebelles kurdes turcs établis dans le nord de l’Irak. Le ministre de la défense, Hulusi Akar, a déclaré que des unités de commandos, des drones et des hélicoptères d’attaque avaient lancé l’offensive contre les repaires du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans trois régions proches de la frontière turque.
« Un grand nombre de terroristes ont été neutralisés », a-t-il déclaré, assurant que l’opération allait gagner en ampleur « dans les heures et les jours à venir ». Le ministre n’a pas précisé combien de militaires étaient impliqués dans l’offensive qui, selon ses dires, a été déclenchée dimanche soir.
Un porte-parole du PKK, qui n’a pas souhaité être identifié, a évoqué d’« intenses combats entre l’armée turque et le HPG [Forces de défense du peuple] », l’aile militaire du parti. « L’armée d’occupation [nom donné à l’armée turque par le PKK], qui a essayé de débarquer des troupes par hélicoptères, a également tenté une avancée terrestre », a-t-il assuré.
Visite du premier ministre du Kurdistan irakien
La Turquie mène de façon régulière des raids contre les positions du PKK, qualifié de « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux, qui dispose de bases et de camps d’entraînement dans la région du Sinjar ainsi que dans les zones montagneuses du Kurdistan irakien.
Cette opération militaire précise était destinée à déjouer une attaque de grande envergure du PKK contre la Turquie, selon le ministère de la défense turc. Mais les médias locaux évoquent une telle opération depuis des semaines.
L’offensive a été lancée deux jours après une visite en Turquie du premier ministre du Kurdistan d’Irak, Masrour Barzani, ce qui laisse entendre qu’il aurait été mis au courant des intentions d’Ankara. M. Barzani avait déclaré, à l’issue de ses entretiens avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il était favorable à « l’élargissement de la coopération en vue de promouvoir la sécurité et la stabilité » dans le nord de l’Irak.
Le gouvernement du Kurdistan irakien entretient une relation compliquée avec les rebelles du PKK, dont la présence entrave les relations commerciales avec la Turquie. Les offensives de l’armée turque ont par ailleurs accentué les tensions entre Ankara et le gouvernement central irakien, à Bagdad, qui accuse la Turquie de ne pas respecter l’intégrité territoriale du pays.
Source : Le Monde avec AFP