Une candidature de la Finlande à l’Otan est « très probable », selon la ministre finlandaise des Affaires européennes

Une adhésion à l’Otan de la Finlande est « très probable », a affirmé vendredi la ministre finlandaise des Affaires européennes, Tytti Tuppurainen.

La cheffe du gouvernement finlandais, Sanna Marin, avait déclaré la semaine dernière, qu'« adhérer ou non à l'OTAN, sont deux options qui ont des conséquences ».

« Nous aurons des discussions très prudentes mais nous ne prendrons pas plus de temps que nécessaire », avait affirmé la jeune dirigeante finlandaise lors d’une conférence de presse.

Et Marin d’ajouter, « je pense que nous aurons terminé notre discussion avant fin juin », alors que le Sommet de l'Otan est prévu les 29 et 30 juin 2022 à Madrid.

Le quotidien britannique « The Times » a révélé que la Finlande et la Suède seraient prêtes à rejoindre l’Alliance atlantique dès l'été prochain.

Pour la Finlande, pays nordique qui compte une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie et une population de 5,5 millions d’habitants, rejoindre l'Alliance menée par les États-Unis apporterait une dissuasion contre une attaque de son voisin, selon le « livre blanc » sur la situation stratégique du pays, rendu public il y a deux jours.

La Finlande et l'URSS avaient signé en 1948 l'Accord d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle. Il garantit l'indépendance de la Finlande tant qu'elle défend toute invasion de l’URSS depuis son territoire.

Après l’effondrement de l’URSS, la Finlande a choisi de rester en dehors de l’Otan. Comme la Suède, le pays est officiellement non aligné bien qu'il soit un partenaire de l’Alliance.

La Finlande et la Suède veulent rejoindre l’Alliance atlantique en réaction à l’offensive militaire russe contre l’Ukraine. La diplomatie russe a averti Helsinki, et Stockholm, qu'une telle mesure aurait des conséquences pour ces pays.

Dans un message sur Telegram, l'ex-président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a affirmé qu’en cas d’adhésion de la Finlande ou de la Suède à l’Otan, « La Russie aura plus d'opposants officiellement enregistrés et les frontières de l'Alliance avec la Russie feraient plus que doubler. Et ces frontières, il faudra les défendre (…) Dans ce cas, il ne pourra être question d'une Baltique non-nucléaire », évoquant en ce sens, des déploiements d'infanterie et de systèmes anti-aériens dans le nord-ouest de la Russie et des forces navales dans le golfe de Finlande.

Source : AA

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