Trudeau évoque un « génocide » en Ukraine

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a souligné, mercredi, à Laval (Québec) qu’on « peut de plus en plus parler de génocide » en évoquant le conflit armé qui se déroule en Ukraine, depuis près de 50 jours.

Interrogé par les journalistes à l’issue d’une rencontre avec le maire de Laval, troisième plus grande ville de la province francophone du Québec, Trudeau a souligné que « des instances internationales vont déterminer officiellement (ce qui se passe en Ukraine), mais c’est sûr qu’on peut de plus en plus parler de génocide ».

Trudeau a ajouté : « On a vu les atrocités que les Russes, que l’armée russe et que Poutine (le président russe) sont en train de commettre en Ukraine ».

Et le Premier ministre canadien de renchérir : « On a vu ce désir de s’attaquer aux civils, d’utiliser la violence sexuelle comme arme de guerre ».

« C’est tout à fait inacceptable », a-t-il encore lâché.

Trudeau a, dans le même ordre d’idées, dénoncé les scènes « horrifiantes », résultat des attaques lancées contre les populations civiles, et qui ont ciblé, entre autres, des établissements hospitaliers et des stations de train où des gens tentaient de fuir la guerre.

Le Premier ministre canadien a dénoncé « La manière dont ils (les Russes) s’attaquent à l’identité et à la culture ukrainiennes… Ce sont des crimes de guerre dont Poutine est responsable ».

« Ce sont des crimes contre l’humanité », a-t-il encore dit.

Trudeau a, à la fin de sa déclaration, tenu à rappeler que le Canada avait été, parmi les premiers pays, à engager un processus auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour tenir le président russe, Vladimir Poutine, responsable des actes de crimes de guerre perpétrés en Ukraine.

A la fin du mois de mars écoulé, le ministre canadien de la Sécurité publique, Marco Mendicino, avait indiqué que des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) prêteraient main forte à la Cour pour mener des investigations sur ce qui se déroule en Ukraine.

Ainsi, Trudeau en faisant ces déclarations emboîte le pas au président américain, Joe Biden, qui avait été le premier, mardi, à employer le terme « génocide » pour qualifier l’offensive militaire russe en Ukraine.

Source : AA

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