Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
L’ancien chef de guerre, Thomas Lubanga, et les trois autres personnes retenues en otage par un groupe armé alors qu’ils négociaient un cessez-le-feu en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) sont libres après près de deux mois de captivité.
« Nous étions dans les goulots d’étranglement. Il n’y avait plus d’issue pour nous vu les enchères qui étaient montés autour de nos personnes par nos ravisseurs. Nous constituions pour nos ravisseurs des trophées avec lesquelles ils pouvaient faire des chantages autant qu’ils le voulaient et pendant des mois », a déclaré Thomas Lubanga dans une vidéo diffusée par l’armée.
« Une coordination parfaite de nos forces armées avec les colonels qui étaient avec nous a permis de défaire ce groupe qui ne réfléchit qu’en mal. Nous avons bénéficié des orientations professionnelles de la part du secteur opérationnel, de la Garde républicaine. C’est une libération des guerriers, de bravoure », a ajouté Lubanga.
Au total, huit membres de cette Task force présidentielle avaient été pris en otage le 16 février par les combattants du groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), qui prétend défendre les membres de la communauté Lendu.
La délégation comprenait notamment les anciens chefs de guerre Thomas Lubanga, Germain Katanga - jadis condamnés par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité au début des années 2000, Floribert Ndjabu, le professeur Jean-Baptiste Dhechuvi, Janvier Ayendu Bin Ekwale, deux colonels de l’armée congolaise et le chauffeur du groupe.
La milice exigeait notamment la fin de l’état de siège, la libération des prisonniers et une amnistie. Plusieurs dizaines de détenus assimilés aux combattants de la CODECO avaient été relâchés par les autorités congolaises à Bunia, fin mars en contrepartie de 4 premiers otages.
L'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placées sous état de siège depuis 11 mois, sans que cette mesure exceptionnelle et draconienne n'ait permis de mettre fin ou de réduire les exactions des groupes armés dans la région. Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à la tête d’une forte délégation gouvernementale a entamé, lundi, une visite de 4 jours dans la région pour évaluer cette mesure.
Source : AA