Burkina Faso: 12 soldats et 4 supplétifs de l’armée tués dans une attaque contre un détachement militaire

Douze soldats burkinabè et quatre Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs de l’armée) ont été tués et 21 autres blessés, vendredi, dans une attaque contre le détachement militaire de Namissiguima, province du Sanmatenga, région du centre-nord, a annoncé l’armée dans un communiqué.

« Ce vendredi 08 avril 2022, une attaque complexe a visé le détachement militaire de Namissiguima (province du Sanmatenga, région du centre-nord) aux environs de 05h00 du matin. Le bilan provisoire établi à l’issue des combats fait état de 12 militaires et 4 VDP tombés, ainsi que 21 militaires blessés », lit-on dans le communiqué.

Des dégâts matériels ont également été enregistrés, a ajouté l’armée, précisant que des renforts ont été déployés pour sécuriser la zone.

Le chef d’état-major général des armées a salué la mémoire des soldats tombés tout en rassurant l’opinion que les opérations de sécurisation du territoire vont s’intensifier conformément à la vision définie par le chef suprême des Armées.

C’est dans la même région du centre-nord qu’une religieuse de nationalité américaine, âgée de 83 ans, a été enlevée, dans la nuit de lundi à mardi, de la paroisse de Yalgo, dans le diocèse de Kaya, province du Sanmatenga, par des individus armés non identifiés.

La situation sécuritaire déjà fragile au Burkina Faso à cause des attaques terroristes qu’enregistre le pays depuis 2015, s’est détériorée ces dernières semaines.

Selon des sources sécuritaires, au moins sept civils ont été tués, jeudi, dans la localité de Korizena, non loin de la ville de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan dans le Sahel.

Les attaques terroristes ont fait entre 2016 et le 31 décembre 2021, plus de 2000 morts, dont 600 éléments des forces de défense et de sécurité, selon le gouvernement burkinabè.

À la date du 28 février 2022, le nombre de personnes ayant fui les attaques terroristes dans le pays s'élève à 1 814 283, a annoncé, mercredi dernier, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le président burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a annoncé la semaine dernière, dans une adresse à la Nation, un certain nombre de mesures, dont la création de Comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, « dont la mission est d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture de dialogue avec la Nation » et l’interdiction formelle aux populations civiles de résider ou de mener des activités dans certaines zones d’opérations militaires.

Source : AA

De la même section Afrique