Liban : Mikati salue le retour de l'ambassadeur de l'Arabie Saoudite à Beyrouth

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a salué, jeudi, le retour de l'ambassadeur de Riyad à son poste au Liban, après une absence de plus de 5 mois.

C'est ce qui ressort d'un message sur Twitter, après que l'Arabie saoudite a annoncé le retour de son ambassadeur à Beyrouth, mettant ainsi un terme à une rupture diplomatique due à la crise suscitée par les déclarations de l'ancien ministre libanais de l'Information, George Kordahi.

Mikati a déclaré : "Nous saluons le retour de l'ambassadeur du Royaume d'Arabie saoudite au Liban."

Et d'ajouter : "Le Liban est fier de son appartenance arabe et tient à entretenir les meilleures relations avec les pays du Golfe, qui étaient et resteront notre soutien."

Le ministère saoudien des Affaires étrangères avait annoncé, jeudi, dans un communiqué, le retour de son ambassadeur au Liban en réponse "aux appels et requêtes des forces politiques nationales modérées au Liban (sans les nommer)."

Le communiqué ajoute : "Ceci intervient dans le sens des propos du Premier ministre libanais qui a déclaré prendre les mesures nécessaires et indispensables au renforcement de la collaboration avec le Royaume et les pays du Conseil de coopération du Golfe, et cesser toute activité politique, militaire et sécuritaire affectant le Royaume et le Golfe."

La diplomatie saoudienne a également souligné "l'importance du retour de la République du Liban, de ses institutions et organismes nationaux, à sa dimension arabe, pour que la paix et la sécurité règnent au Liban et que son peuple jouisse de la stabilité et de la sécurité dans sa patrie", selon le même communiqué.

À la fin du mois d'octobre dernier, une crise diplomatique a éclaté entre l'Arabie saoudite et le Liban, en raison du rejet des déclarations du ministre de l'information George Kordahi (qui a démissionné depuis) critiquant la guerre au Yémen. Des propos tenus avant sa prise de fonction au sein du gouvernement Mikati.

À la suite de cette crise, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Koweït et le Yémen ont retiré leurs ambassadeurs du Liban et ont exigé que les ambassadeurs du Liban quittent leurs pays.

À plus d'une reprise, le gouvernement libanais a assuré que les déclarations de George Kordahi ne correspondaient pas à sa position, tandis que le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan déclarait à l'époque : "Il n'y a pas de crise avec le Liban, mais plutôt une crise au Liban, en raison de la domination des agents de l'Iran sur ce pays."

Les capitales du Golfe, dont Riyad, affirment que l'Iran contrôle les institutions de l'État libanais par le biais de son allié, le groupe "Hezbollah", ce que Téhéran et le Hezbollah démentent.

Source : AA

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