Soudan : acquittement du chef du "parti d’el-Bechir" et de 12 autres personnes accusées de financement du terrorisme

Le chef du Parti du Congrès national (ancien dirigeant), Ibrahim Ghandour, et 12 autres membres ont été acquittés par un tribunal soudanais, suite aux accusations d'atteinte à l'ordre constitutionnel et de financement du terrorisme.

L’audience de la Cour anti-terrorisme et des crimes contre l'État s'est tenue à l'Institut des sciences judiciaires et juridiques de la capitale Khartoum, selon le correspondant de l'Agence Anadolu.

Le Parti du Congrès national a déclaré dans un communiqué : "L'appareil judiciaire soudanais impartial annonce l'innocence de tous les accusés, à savoir : Ibrahim Ghandour et 12 autres dirigeants, symboles et jeunes du parti, après un long parcours judiciaire qui a duré environ 22 mois".

Le même communiqué a ajouté que "Le principal témoin de l'accusation a nié toutes les déclarations qu'il avait faites et sur la base desquelles, l’instruction a été ouverte, et a déclaré qu'elles étaient incorrectes et que tous les accusés n'étaient pas coupables. L'accusation n'a pas fourni de preuves pour étayer les accusations portées contre les accusés".

Ghandour et 12 autres membres du parti ont été accusés d'atteinte à l'ordre constitutionnel, de financement du terrorisme, de tentative d'assassinat de l'ancien Premier ministre Abdullah Hamdok et d'attentat à la bombe contre le Comité de suppression de l'autonomisation et la centrale thermique de Berri.

Le jugement rendu est définitif et sans appel.

En mars 2020, le Premier ministre Abdullah Hamdok a été victime d'une tentative d'assassinat, suite à la détonation d'un engin explosif, alors qu'il se rendait au siège du Premier ministre. L’attentat n’avait fait aucune victime.

Après 3 décennies au pouvoir, le 11 avril 2019, l'armée soudanaise a destitué Omar el-Béchir de la présidence du pays, sous la pression des protestations populaires condamnant la détérioration de la situation économique du pays.

Depuis lors, les autorités soudanaises ont arrêté des dizaines de dirigeants de l'ancien régime, ainsi que des officiers et des civils accusés de "tentative de coup d’Etat contre le gouvernement".

Source : AA

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