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- Le 28 Octobre 2024
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a appelé lundi 15 mars à combattre les violences faites aux femmes, à l’ouverture de la 65e session de la Commission de la condition de la femme, qui doit adopter une déclaration réclamant de lutter davantage contre le harcèlement sexuel.
La pandémie de Covid-19 expose davantage les femmes que les hommes à des conséquences néfastes, a précisé le chef des Nations unis, en évoquant la perte de travail, les abus sexuels ou le mariage des enfants. « La participation égale des femmes changerait la donne de la façon dont nous avons besoin », a-t-il souligné, en réclamant l’égalité des sexes et la parité dans les responsabilités.
« Seulement vingt-deux pays sont dirigés par une femme. Et au rythme actuel, la parité au niveau des chefs de gouvernement ne sera pas atteinte avant 2150 », a-t-il lancé. « Vous avez bien entendu ! Encore 130 années dominées par des hommes qui prendront le même genre de décisions prises depuis les 130 dernières années, depuis toujours. »
Selon lui, le Covid-19 « a offert aux hommes une occasion de plus d’accaparer la prise de décisions ». « Et nous dépensons des milliards de dollars pour des armes qui ne nous protègent pas, tout en négligeant les violences subies par une femme sur trois dans le monde », s’est-il insurgé. « Il faut à tout prix rebattre les cartes, changer de logiciel », a réclamé Antonio Guterres, en demandant aux 193 pays membres de l’ONU d'« adopter un plan d’intervention d’urgence […] pour lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles ».
Comme chaque année, la Commission de la condition de la femme, qui se déroule du 15 au 26 mars, réunit des milliers d’entre elles pour des discours, des échanges et des dizaines d’évènements spécifiques. À l’instar de celle de 2020, la 65e session se déroulera principalement de manière virtuelle pour cause de pandémie.
Parmi les intervenantes cette année, figurent la nouvelle vice-présidente américaine Kamala Harris, la ministre française de l’Égalité hommes femmes Elisabeth Moreno, la vice-ministre mexicaine pour les Affaires multilatérales et les droits humains Martha Delgado Peralta, et la commissaire européenne des Partenariats internationaux, la Finlandaise Jutta Urpilainen.
Source : Le Figaro