Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Les Nations unies ont indiqué que près de 2 300 morts ont été enregistrés au dernier trimestre de 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où des groupes armés sont actifs.
Dans son discours, mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU et dont le contenu a été partagé mercredi à la presse, la cheffe de la MONUSCO (mission de l’ONU en RDC), Bintou Keita, a révélé que ce chiffre représente une « moyenne mensuelle de 250 civils tués dans chacune de ces deux provinces ».
Bintou Keita estime que « le gouvernement congolais devrait mettre en œuvre des stratégies globales pour s’attaquer aux causes profondes et structurelles de la détérioration sécuritaire dans l’Est du pays ».
Des stratégies, a-t-elle poursuivi, « qui prennent en compte notamment, des mesures et réformes susceptibles de s’attaquer aux causes profondes et structurelles de ces conflits ».
La représentante de la MONUSCO a informé les 15 membres de l’Exécutif onusien que malgré les opérations militaires menées depuis 10 mois dans le cadre de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, « les pertes civiles et les déplacements des populations ne cessent d’augmenter ».
La situation sécuritaire s’est détériorée en dépit même des opérations militaires menées par l’armée congolaise et celle de l’Ouganda contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Bintou Keita a aussi mis en exergue la « recrudescence alarmante » des activités du groupe armé M23 dans la province du Nord-Kivu. Des membres de ce groupe armé ont commis lundi et mardi des attaques visant des civils dans le territoire de Rutshuru à la frontière avec l’Ouganda. Dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, les atrocités sont attribuées au groupe armé ADF d’origine ougandaise et CODECO, un groupe armé actif depuis 2017.