Centrafrique : des législatives sans aucun incident majeur

Des tensions étaient redoutées, mais le scrutin s'est déroulé sans incident majeur à Bangui et dans les régions.

Le vote pour le second tour des élections législatives et partielles en République centrafricaine s’est bien déroulé sur toute l’étendue du territoire, contrairement aux élections du 27 décembre 2020 qui ont été secouées par des violences orchestrées par des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Dans un tweet émis lundi, les autorités centrafricaines se sont félicitées que les élections de dimanche s'étaient déroulées « avec une participation massive, sans incident sécuritaire majeur sur toute l'étendue du territoire centrafricain, dans les 16 préfectures » du pays.

L’équipe de 20 observateurs de l’Union Africaine a souligné qu’elle avait constaté que « les bureaux étaient mis en branle et, de façon générale, le scrutin s'est déroulé pratiquement bien et dans le calme, malgré le fait qu’il y a eu du retard dans la mise en place de la logistique dans certains bureaux de vote ».

Le partenaire russe de la Centrafrique a, à travers le conseiller à la sécurité du président Touadera, Valery Zakharov, relevé dans un tweet qu’il avait constaté que le scrutin législatif s'était déroulé « dans un environnement paisible ».

« Les Forces armées centrafricaines (FACA), la gendarmerie et la police ont fait un excellent travail dont on peut être fier », a ajouté Zakharov.

Le directeur de la division de l’assistance électorale de la force onusienne en RCA (Minusca) Arsene Gbaguidi, a aussi noté que « sur l’ensemble du territoire national, les élections se sont très bien passées », ajoutant que «du 27 décembre à ce jour, beaucoup de choses ont évolué du point de vue technique et opérationnel du scrutin».

Le président de la Commission électorale, Mathias Morouba, a également observé que « le vote s’est déroulé dans la quasi-totalité des circonscriptions électorales (…) et les incidents qui ont eu lieu sont mineurs et n’influent en rien le processus électoral ».

« On n’a pas vu beaucoup d’acteurs politiques sur le terrain pour motiver les électeurs », a constaté Mathias Morouba.

Au total, 140 sièges de députés sont à pourvoir et si la victoire du Mouvement cœurs unis (MCU) de Touadéra n’est pas vraiment une surprise, l’enjeu pour le président en place est de voir le sort de plusieurs de ces poids-lourds qui n'ont pas pu être élus dans des circonscriptions où le scrutin a été empêché ou annulé.

Pour que la nouvelle Assemblée nationale soit légalement constituée, la Cour constitutionnelle a imposé qu'au moins 71 députés soient élus avant le 2 mai.

Or, seuls 22 l'ont été au premier tour le 27 décembre dernier et 49 circonscriptions sont en ballottage pour le second.

Source : AA

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