TotalEnergies annonce l'arrêt de ses achats de pétrole russe avant la fin de 2022

TotalEnergies a annoncé, mardi, sa décision d'arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, « au plus tard à la fin de l'année 2022 ».

Par voie de communiqué publié après la clôture de la bourse de Paris, la compagnie énergétique française a rappelé le contexte de la guerre en Ukraine et fait état d'une « aggravation du conflit », l'ayant motivée à opérer ce choix.

« TotalEnergies prend unilatéralement la décision de ne plus conclure ou renouveler des contrats d’achat de pétrole et de produits pétroliers russes, afin d’arrêter tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes, dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l’année 2022 », a indiqué la compagnie.

Le groupe annonce qu'il engage une « suspension progressive de ses activités » en Russie, alors qu'il « réaffirme sa condamnation la plus ferme de l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine ».

Le géant énergétique estime que l’offensive militaire russe « a des conséquences tragiques pour la population ukrainienne » et qu'elle « menace la paix en Europe ».

Le groupe français a également annoncé sa décision de mettre en veille ses développements commerciaux dans les domaines des batteries et des lubrifiants, dans le pays de Vladimir Poutine.

La compagnie continue, cependant, de détenir des participations dans « diverses sociétés privées russes », notamment des compagnies gazières telles que Novatek (19,4%), Yamal LNG (20%), Arctic LNG 2 (10%), TerNefteGaz (49%), ainsi qu'un partenariat à hauteur de « 20% de la JV Kharyaga opérée par Zarubezhneft ».

« Le contexte actuel des sanctions européennes et des lois russes de contrôle des investissements étrangers en Russie empêcherait TotalEnergies de trouver un acheteur non russe pour reprendre ses participations minoritaires en Russie. Abandonner ces participations sans contrepartie financière contribuerait donc à enrichir des investisseurs russes en contradiction avec l’objet même des sanctions », note la compagnie française, pour justifier son refus de céder ses actifs en Russie.

« En outre, abandonner les participations dans lesquelles TotalEnergies est un actionnaire minoritaire n’aurait aucun impact sur le fonctionnement des sociétés concernées et donc sur leurs revenus puisque ces sociétés disposent de leur propre personnel et sont gérées de manière autonome », ajoute le groupe énergétique.

Malgré la pression des organisations non gouvernementales (ONG), TotalEnergies est l'une des dernières compagnies énergétiques étrangères à détenir encore des actifs en Russie alors que ses concurrents tels que BP, Shell et ExxonMobil ont annoncé une série de désinvestissements dans ce pays.

Le candidat EELV à l'élection présidentielle, Yannick Jadot avait accusé, la semaine dernière, la compagnie énergétique de complicité de « crimes de guerre » en Ukraine, des « accusations graves et infondées », selon TotalEnergies.

Source : AA

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