La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a souligné, lundi, à Montréal, que « Les Ukrainiens doivent absolument gagner », estimant qu’il s’agit d’une « question existentielle pour le monde occidental ».

La cheffe de la diplomatie canadienne faisait cette déclaration au cours d’un point de presse animé, lundi, à l’issue de son intervention devant le Conseil des Relations internationales de Montréal (CORIM).

Joly a affirmé, aussi, que le Canada envisage de renforcer les sanctions économiques infligées à l’encontre de Moscou.

« Il y aura d’autres sanctions économiques contre des individus, contre des entreprises, et certainement, on va continuer à isoler économiquement la Russie », a-t-elle dit, avant de préciser que ces sanctions seront dévoilées « sous peu ».

Le Canada a depuis le début de la guerre entre l’Ukraine et la Russie infligé des sanctions sévères, économiques notamment, à l’endroit de Moscou, et apporté une aide multiforme à Kiev (économique, militaire et humanitaire).

Evoquant le président russe, Mélanie Joly a indiqué que « Vladimir Poutine est imprévisible ». C’est pourquoi, a-t-elle estimé, que l’on (les Occidentaux) doit utiliser tous les moyens à notre disposition pour mettre cette pression contre lui et contre son régime ».

Au plan du droit international, la ministre a relevé que « Quand on accepte qu’un pays en envahisse un autre, c’est une menace importante pour tous les pays du monde », faisant le parallèle avec la situation de Taiwan et de la Chine.

« Une absence de conséquences pourrait en encourager d’autres à faire de même, comme la Chine avec Taiwan », a-t-elle lancé à ce propos, nuançant toutefois que « C’est important que la Chine joue son rôle au Conseil de sécurité de l’ONU ».

S’agissant des dépenses militaires engagées par certains pays de l’OTAN pour renforcer leur système de défense, Mélanie Joly a commenté la décision prise récemment par le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz.

« L’Allemagne a pris une décision historique, parce que c’est la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale, d’augmenter son budget de défense à 2 % de tout son budget », a-t-elle souligné, ajoutant que « l’on (Le Canada) doit en prendre acte. Plusieurs pays de l’OTAN prennent des décisions qui sont similaires ».

Interrogée par les journalistes présents sur ce qu’envisage de faire Ottawa dans ce cadre et le montant des investissements en la matière, Mélanie Joly s’est abstenue de fournir un chiffre, précisant que cela relève des prérogatives, entre autres, de sa collègue des Finances, Chrystia Freeland.

Source : AA