Le Président kazakh, Tokaïev : les forces de paix de l'OTSC quitteront le pays dans une dizaine de jours

Les forces de paix de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) quitteront le Kazakhstan dans une dizaine de jours.

Le Président kazakh, Kassym Jomart Tokaïev a déclaré, mardi lors d'un discours devant le Parlement, que le pays a fait face à une guerre terroriste.

Il s'est félicité de la victoire face aux terroristes, notant que la stabilité a été restaurée dans le pays.

Tokaïev a rappelé qu'il avait sollicité l'aide militaire de l'OTSC dont le Kazakhstan est membre.

"Le Kazakhstan a demandé le soutien d'une mission de paix, a-t-il expliqué. Lors de la prise de cette décision, nous avions quasiment perdu le contrôle à Almaty. Par la suite, nous aurions perdu la capitale et le pays entier."

Dans ce contexte, Tokaïev a annoncé que les forces de paix déployées par l'OTSC commenceront à quitter graduellement le pays dans deux jours.

"Le processus de retrait s'achèvera dans maximum dix jours", a-t-il conclu.

Le Conseil de sécurité collective de l'OTSC avait déployé 2 300 soldats et 250 équipements au Kazakhstan suite à la demande faite.

Les manifestations et les violences qui ont éclaté la semaine dernière ont fait des dizaines de morts et d’énormes dégâts matériels.

Lundi, le gouvernement kazakh a annoncé qu’environ 8 000 personnes avaient été arrêtées à la suite des troubles.

Le gouvernement a déclaré que la vie avait commencé à revenir à la normale dans le pays suite au contrôle des manifestations et à la libération des bâtiments publics qui avaient été saisis par les manifestants, dans le cadre de l’opération antiterroriste actuellement en cours afin de maintenir la sécurité et l’ordre.

Il a noté qu’après le déclenchement des manifestations, le Président du Kazakhstan a appelé Moscou, en tant que chef de l’OTSC, à envoyer des forces pour aider à sécuriser et à protéger son pays.

La Russie a déjà déployé des forces dans ce pays d’Asie centrale dans le cadre d’une force multinationale des anciennes républiques soviétiques.

Le Kazakhstan a considéré les violences à Almaty, la plus grande ville du pays, comme une attaque de "groupes terroristes".

Il a exprimé son mécontentement quant à la couverture médiatique des événements par les médias étrangers, qui a commencé par des manifestations contre la hausse des prix des carburants dans l'ouest du pays le 2 janvier.

Source : AA

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