Somalie - Accord pour parachever les Législatives dans un délai de 40 jours

La Conférence consultative nationale en Somalie est parvenue, dimanche, à un Accord politique qui prévoit de parachever les élections de la chambre basse du Parlement, dans un délai de 40 jours, à compter du 15 janvier.

Cette annonce a été faite à la clôture de la Conférence consultative, qui a duré sept jours, et à laquelle ont pris part les chefs des Etats fédérés, en plus, entre autres, du Premier ministre Mohamed Hussein Roble.

Les participants à la Conférence ont évoqué une série de dossiers, s’agissant notamment du parachèvement des élections présidentielle et législatives, de la détermination d'un échéancier du scrutin et du dossier sécuritaire durant la phase transitoire que traverse la Somalie.

Selon la Déclaration de la Conférence, dont lecture a été faite par le porte-parole du gouvernement Mohamed Ibrahim, « les personnalités réunies à la Conférence consultative sont parvenues au terme de rencontres intensives, qui ont duré sept jours, en présence des partenaires internationaux de la Somalie, de représentants de Société civile et des éventuels candidats à l'élection présidentielle, à plusieurs points consensuels ».

Il s'agit, selon la porte-parole, de « terminer les élections du Parlement (Assemblée du Peuple) en parachevant celles de la Chambre basse, dans un délai de 40 jours à partir du 15 janvier, soit le 25 février prochain ».

Il a, également, mis l'accent sur « l'importance de réunir des conditions équitables à l'ensemble des candidats aux élections législatives et de ne pas prendre parti au profit d'un candidat, au détriment d'un autre ».

La Conférence consultative a appelé les commissions électorales à préserver le quota de 30% réservée aux femmes aux élections du Conseil du peuple ainsi qu’à « protéger les accords conclus sur les élections qui déterminent le déroulement du processus électoral dans le pays ».

La Déclaration souligne, aussi, que « les Etats fédérés doivent autoriser les observateurs indépendants, les médias et les chefs de tribus à superviser les élections afin d’en garantir la transparence ».

La Conférence consultative a appelé les forces armées à « ne pas interférer dans le processus politique dans le pays et à accomplir leur devoir, consistant à protéger la sécurité du territoire ».

La Conférence exhorte, par ailleurs, la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) à renforcer la sécurité du Palais présidentiel, où sont installés les sièges et les bureaux gouvernementaux, dont celui du Premier ministre.

Cette Conférence intervient au terme d'une crise politique qui a opposé le Premier ministre au président de la République Mohamed Abdullahi Farmaajo et qui s'est développée par la suite en des accusations mutuelles, portant sur la responsabilité de chaque partie dans l'échec du déroulement des élections dans le pays.

La crise s'est accentuée après la décision du président Farmaajo de suspendre le Premier ministre et d’en réduire les prérogatives avant que Roble ne rétorque qu’il s’agit d'une tentative de « coup d’Etat contre la légalité ».

Les élections du Sénat (chambre haute du parlement), composée de 54 membres, avaient pris fin à la mi-novembre dernier.

Les élections de l’Assemblée du Peuple, qui compte 275 députés, se poursuivent dans plusieurs Etats fédérés où 34 membres ont été élus jusqu’à présent, alors que la date de la Présidentielle n’a pas encore été arrêtée.

Source : AA

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