L’UNICEF appelle à la cessation immédiate des hostilités en Éthiopie

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a exprimé lundi son indignation face à la poursuite des hostilités dans la région du nord du Tigré en Éthiopie, et a appelé toutes les parties concernées à y mettre un terme.

"L’UNICEF est indigné par les récentes frappes aériennes contre les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les camps de réfugiés dans le Tigré, dans le nord de l’Éthiopie", a déclaré la directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fore, dans un communiqué.

Elle a ajouté : "D'après ce qui nous a été rapporté, les attaques des 5 et 7 janvier de cette année ont tué des dizaines de civils, dont des enfants, et en ont blessé bien d’autres".

"Les camps de réfugiés et de personnes déplacées, y compris les écoles accueillant des enfants et des familles déplacés, sont des cibles civiles, et le fait de ne pas les respecter et de ne pas les protéger des attaques constitue une violation du droit international humanitaire".

Elle a noté que "plus d’un an après le déclenchement du conflit au Tigré, toutes les parties au conflit continuent de commettre des actes de violence brutaux, y compris de graves violations contre les enfants".

Fore a appelé à une "cessation immédiate des hostilités".

Elle a exhorté "toutes les parties au conflit à s'appuyer sur les premiers indicateurs de progrès réalisés au cours des dernières semaines, à respecter les droits de l’homme, le droit humanitaire et le droit des réfugiés, à faciliter l’accès humanitaire et à protéger les enfants du mal".

Vendredi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a salué l’annonce du gouvernement éthiopien, dans un communiqué, de la libération d'un certain nombre de détenus et d’opposants politiques, dont des membres du Front rebelle de libération du Tigré, dans le but de promouvoir le dialogue national dans le pays.

Une guerre civile a éclaté en Éthiopie en novembre 2020, lorsque le Premier ministre a envoyé des forces fédérales dans la région du Tigré pour contrôler les autorités locales émanant du Front populaire de libération du Tigré.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a justifié cette décision à l’époque en déclarant : "Les forces du Front populaire ont attaqué les camps de l’armée fédérale et il a juré de remporter une victoire rapide".

Source : AA

De la même section Afrique