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- Le 22 Novembre 2024
Le président ukrainien a salué « l’indéfectible soutien » de Washington, après que le président américain a assuré « que les Etats-Unis et leurs alliés répondront énergiquement si la Russie envahit davantage l’Ukraine ».
L’année 2002 vient à peine de débuter mais Joe Biden n’entend pas baisser le ton dans le dossier ukrainien. « Le président Biden a dit clairement que les Etats-Unis et leurs alliés répondront énergiquement si la Russie envahit davantage l’Ukraine », a déclaré, dans un communiqué, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, après un appel téléphonique, dimanche 2 janvier, entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.
« Nous apprécions l’indéfectible soutien à l’Ukraine [de la part des Etats-Unis], a écrit M. Zelensky sur Twitter. Nous avons évoqué les actions conjointes de l’Ukraine, des Etats-Unis et de ses partenaires pour maintenir la paix en Europe et éviter une aggravation de la situation. »
Pourparlers sur l’Ukraine ce mois de janvier
D’après la porte-parole de la Maison Blanche, M. Biden a assuré M. Zelensky de la volonté de Washington d’inclure l’Ukraine dans les négociations sur son propre avenir. Les 9 et 10 janvier, Russie et Etats-Unis auront des pourparlers sur l’Ukraine à Genève. Menés par la vice-secrétaire d’Etat américaine Wendy R. Sherman et son homologue russe Sergueï Riabkov, ils seront suivis le 12 janvier d’une rencontre Russie-OTAN, puis le 13 janvier d’une réunion dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Vendredi dernier, Joe Biden avait déjà assuré avoir de nouveau mis en garde le président russe contre une tentative d’invasion de l’Ukraine lors d’un entretien téléphonique la veille : « J’ai dit clairement au président Poutine que nous adopterions des sanctions sévères et que nous augmenterions notre présence en Europe, chez nos alliés de l’OTAN ». « Nous avons été clairs : il ne peut pas, je répète, il ne peut pas envahir l’Ukraine », a insisté M. Biden.
Il s’agissait de la seconde conversation téléphonique entre les deux chefs d’Etat en trois semaines, en raison des tensions liées à la mobilisation de troupes russes à la frontière orientale de l’Ukraine.
« Désamorcer les tensions dans le Donbass »
Ce dimanche, le dirigeant américain a par ailleurs « exprimé son soutien aux mesures de confiance pour désamorcer les tensions dans le Donbass et à une diplomatie active pour faire avancer la mise en œuvre des accords de Minsk », selon Mme Psaki. Selon ces accords, conclus sous l’égide de la France et l’Allemagne, l’Ukraine a accepté de mener des réformes politiques et la Russie de mettre fin à son soutien aux rebelles séparatistes prorusses. Washington et ses alliés européens accusent Moscou de menacer l’Ukraine d’une nouvelle invasion, après celle de la Crimée en 2014, et d’avoir fomenté une guerre séparatiste prorusse qui a éclaté la même année dans l’est du pays. Quelque 100 000 soldats russes sont massés près de la frontière ukrainienne.
Pour Moscou, la sécurité de la Russie passe par l’interdiction de tout élargissement de l’OTAN, perçu comme une menace existentielle, et la fin des activités militaires occidentales à proximité des frontières russes, zone qu’elle considère comme relevant de son aire d’influence. Selon le Kremlin, M. Poutine s’était dit « satisfait » de l’échange de jeudi, d’une cinquantaine de minutes, tout en affirmant que de nouvelles sanctions contre Moscou constitueraient « une erreur colossale ».
Depuis plus d’un mois, la Russie est accusée par les Occidentaux d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats près de la frontière ukrainienne, en vue d’une possible intervention militaire contre Kiev. Le 25 décembre, Moscou a annoncé que plus de 10 000 soldats russes sont rentrés dans leurs bases après des exercices d’un mois dans le sud de la Russie, près de la frontière.
Source : Le Monde avec AFP