Burkina Faso : tête-à-tête entre le président Kaboré et le nouveau chef de file de l’Opposition

La lutte contre le terrorisme, la réconciliation et la relance économique au cœur des échanges.

Le Président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a reçu vendredi, en audience le nouveau chef de file de l’Opposition politique Eddie Komboïgo, a constaté l’Agence Anadolu, à Ouagadougou.

"Nous avons demandé une audience avec le chef de l’Etat pour échanger sur les grandes questions qui touchent l’intérêt de la nation", a déclaré Komboïgo, par ailleurs président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de l’ancien président Blaise Compaoré, en exile en Côte d’Ivoire depuis sa chute en octobre 2014.

Concernant la réconciliation, "nous avons voulu comprendre la vision du président Kaboré et les délais dans lesquels il souhaite mettre en œuvre cette réconciliation", a indiqué Komboïgo à la presse, confiant qu’il a rappelé au chef de l’Etat qu’il devrait s’exprimer régulièrement sur cette question pour que les populations sachent sa bonne foi d’aller à une réconciliation.

"Il nous a rassuré qu’il le fera et que c’était bon que dans les jours et les mois à venir il y ait des actes forts qui montrent que les Burkinabè vont sur le chemin de la réconciliation", a-t-il ajouté.

Komboïgo affirme avoir abordé également la question de la sécurité avec le président Kaboré. "Nous avons cherché à savoir où on était avec ces forces au niveau de la frontière, l’état d’équipements de nos forces de défense et de sécurité, car il y’avait beaucoup de plaintes".

"Le chef de l’Etat nous a assuré qu’il y a eu une grande livraison et que les militaires étaient assez équipés pour faire face au terrorisme qui endeuille notre pays", a-t-il souligné.

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les avis sont partagés entre ceux qui prônent la négociation et ceux qui s’y opposent, une position défendue par le chef de l’Etat lors de la campagne électorale.

Cependant, début février, son Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, a déclaré que les portes de la négociation avec les groupes terroristes n’étaient pas fermées.

Source : AA

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