Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le tribunal militaire de Yaoundé a condamné, lundi, à des peines de prison, plusieurs opposants interpellés le 22 septembre 2020 lors des manifestations pour exiger la démission du Président camerounais, Paul Biya.
Alain Fogue, trésorier du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Bibou Nissack, porte-parole de l’opposant Maurice Kamto ont écopé chacun de 7 ans de prison. Plusieurs autres membres du MRC ont été, aussi, condamnés à des peines allant d’un an à six ans d’emprisonnement.
Ces opposants condamnés avaient été interpellés le 22 septembre 2020 après que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, d’autres partis d’opposition et des organisations de la société civile, avaient lancé des appels à descendre dans la rue pour réclamer la démission du Président Paul Biya.
Le 21 décembre dernier, l’opposant Kamto, leader du MRC a lancé une campagne pour la libération des prisonniers politiques au Cameroun.
Il exigeait la libération des dizaines des militants du MRC encore en détention dans les milieux carcéraux.
Dans une déclaration le 9 septembre dernier, le collectif d’avocats du MRC avait annoncé son « retrait des procédures en cours », car il ne pouvait « s’associer à l’arbitraire et à l’illégalité ».
Dans une déclaration distincte, diffusée le même jour, les 124 détenus du MRC, se définissant comme les « otages politiques de Paul Biya », ont annoncé qu’ils refuseraient à l’avenir de comparaître devant les tribunaux camerounais car ils ne veulent pas se prêter à « une parodie de justice ».
« Le 22 septembre 2020, les forces de sécurité du Cameroun ont tiré des gaz lacrymogènes et actionné des canons à eau pour disperser des manifestations pacifiques dans tout le pays. Elles ont arrêté plus de 500 personnes, pour la plupart des membres et sympathisants des partis d’opposition. Les autorités ont passé à tabac de nombreuses personnes lors de ces arrestations, ainsi que lors de leur détention », a souligné l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié le 22 septembre dernier.
« Les autorités camerounaises devraient remettre en liberté, immédiatement et sans conditions, toutes les personnes arrêtées pour avoir exprimé leur point de vue politique ou pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion pacifique, et mettre fin à la campagne de répression contre les manifestants pacifiques et les détracteurs du gouvernement », a plaidé HRW dans son rapport du 22 septembre dernier.
Source : AA