Le Président de la Somalie, Mohamed Abdullahi, dit Farmajo, a annoncé suspendre son Premier ministre Mohamed Hussein Roble, et le Commandant des forces navales, Abas Amin Ali, de leurs fonctions "suite à des allégations de corruption".

C’est qui ce ressort de deux décrets distincts diffusés par le président Farmajo, dans un message partagé sur les réseau sociaux (Facebook).

Le communiqué indique que le président somalien a suspendu le Premier ministre après qu'il a été accusé d’avoir "détourné des biens de l'État".

Il a souligné que le Premier ministre avait également procédé à un remaniement ministériel (qui comprenait les portefeuilles de la défense et de la justice), "avant que les enquêtes sur les détournements des biens de l’État ne soient terminées".

Selon le communiqué, le président somalien a ordonné aux membres du gouvernement d’exercer leurs fonctions conformément aux lois et règlements applicables, sans plus de précisions.

Dans un autre décret présidentiel, Farmajo a ordonné au chef d’état-major Adwa Youssouf Ragi de suspendre le commandant des forces navales, Abas Amin Al​​​​​​​i, "conformément aux règlements des forces armées".

Dimanche, le Premier ministre somalien a procédé à un remaniement ministériel qui comprenait l’échange des portefeuilles de la justice et de la défense.

Le bureau du Premier ministre a déclaré dans un communiqué que Roble avait nommé Abdel Qader Mohamed Nour, qui était ministre de la Justice, au poste de ministre de la Défense, tout en attribuant le portefeuille de la Justice à Hassan Hussein Haj, qui a occupé le portefeuille de la Défense.

La semaine dernière, le ministre somalien de la Défense a appelé à l’ouverture d’enquêtes sur les accusations selon lesquelles le Premier ministre aurait détourné des biens de l’État.

Cette décision intervient également après que le président somalien et son Premier ministre ont échangé des accusations d’être responsables de l’échec du processus des élections présidentielles et parlementaires.

Dimanche, Roble a accusé le président du pays d’entraver les élections, après que Farmajo a annoncé que le Premier ministre avait "échoué" à diriger la tâche des élections présidentielles et parlementaires.

Source : AA