Libye : 5 pays occidentaux appellent à fixer rapidement une nouvelle date pour la présidentielle

Cinq pays occidentaux ont appelé, vendredi, à fixer rapidement une nouvelle date pour le scrutin présidentiel libyen, qui devait avoir lieu vendredi, avant d'être reporté.

C'est ce qui ressort d'une déclaration conjointe des porte-parole des ministères des Affaires étrangères de France, d'Allemagne, d'Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis, publiée sur le site Internet du ministère français des Affaires étrangères.

"Nous appelons les autorités libyennes compétentes à respecter les aspirations du peuple libyen à la tenue rapide d'élections, en fixant rapidement une date pour le scrutin et en publiant la liste définitive des candidats à la présidence", indique la déclaration.

Et d'ajouter : "Nous saluons les préparatifs techniques et logistiques déjà entrepris par la Haute Commission électorale nationale", notant que "la tenue d'élections libres permettra au peuple libyen d'élire un gouvernement représentatif et unifié."

Ils ont également affirmé que le processus de "transfert du pouvoir de l'autorité exécutive intérimaire actuelle à la nouvelle autorité exécutive doit avoir lieu après l'annonce des résultats d'élections parlementaires et présidentielles qui doivent être organisées rapidement."

La déclaration a appelé à "résoudre les différends sur les questions politiques ou militaires sans recourir à la violence", soulignant la détermination des cinq pays "à tenir pour responsables ceux qui sapent le processus politique et électoral, en recourant ou en incitant à la violence."

Et de préciser que "des sanctions peuvent être imposées par le Comité des sanctions des Nations unies aux individus ou entités, à l'intérieur ou à l'extérieur de la Libye, qui entravent, sapent, altèrent ou falsifient le processus électoral et la transition politique."

Les cinq pays occidentaux ont également exprimé leur "ferme soutien" aux efforts déployés par la Mission d`appui des Nations Unies en Libye pour organiser des élections libres, transparentes et inclusives.

Mercredi, la Chambre des représentants libyenne (Parlement) a formé un comité de 10 membres chargé de préparer une proposition de feuille de route pour l'après 24 décembre, date initialement prévue pour la tenue des élections avant leur report.

Cette décision a été prise après que la Haute Commission électorale du pays a suggéré de reporter le scrutin présidentiel, prévu vendredi, à la date du 24 janvier 2022.

Jeudi, Stéphanie Williams, conseillère spéciale des Nations unies pour la Libye, a déclaré, dans un communiqué publié par la mission de l'ONU, que les défis actuels liés au processus électoral ne devaient pas compromettre la stabilité atteinte au cours des derniers mois.

La conseillère de l'ONU s'est dite prête à "travailler avec les institutions libyennes compétentes et un large éventail de parties concernées pour faire face à ces défis par des bons offices et des efforts de médiation."

Selon les observateurs, la date du 24 janvier fixée pour la tenue des élections présente des difficultés, car un mois n'est pas suffisant pour qu'elle soit approuvée par la Chambre des représentants, que les voies de recours soient épuisées, que la liste définitive des candidats soit publiée et que les campagnes électorales puissent être lancées.

Les Libyens espèrent que ces élections contribueront à mettre fin au conflit armé qui frappe leur pays depuis près de dix ans.

Avec le soutien de pays arabes et occidentaux et de mercenaires étrangers, la milice du général à la retraite Khalifa Haftar a combattu pendant des années l'ancien gouvernement d'entente nationale, reconnu par la communauté internationale.

Source : AA

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