Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Des milliers de manifestants ont atteint, dimanche, le portail sud du palais présidentiel, dans la capitale soudanaise, Khartoum, exprimant leur rejet de l'accord politique conclu entre le chef de l'armée et le Premier ministre, et réclamant la mise en place d'un pouvoir exclusivement civil.
Selon le correspondant de l'Agence Anadolu, les forces de la police se sont retirées après que les manifestants ont atteint les environs du palais présidentiel, quartier général du commandant de l'armée et président du Conseil de souveraineté, Abdelfattah Al-Burhan.
Des manifestants ont escaladé une fontaine d'eau devant le portail sud du palais présidentiel, brandissant les drapeaux du Soudan et faisant le signe de la victoire.
Le "Rassemblement des professionnels" (chef de file des protestations) a écrit sur sa page Facebook : "Les prémices de la victoire sont apparues, les révolutionnaires franchissent les barrières et investissent les environs du palais présidentiel".
Et d'ajouter : "Les forces de l'ordre doivent se ranger du côté du peuple et faire face à toute tentative de saboter le rassemblement pacifique".
Plus tôt dimanche, la police soudanaise a fait usage de bombes sonores et de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants devant le palais présidentiel à Khartoum.
Les manifestants ont riposté par des jets de pierres.
Ils ont également démoli les barrières érigées par la police et traversé les deux ponts du "Nil blanc", reliant la ville de Khartoum à Omdourman, à l'ouest de la capitale soudanaise et d'"Al-Manshiya" pour arriver au centre-ville de Khartoum.
Des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale soudanaise, pour exprimer leur rejet de l'accord politique signé, le 21 novembre dernier, entre le commandant de l'armée Abdelfattah Al-Burhan et le chef du gouvernement Abdullah Hamdok, appelant à la mise en place d'un pouvoir exclusivement civil.
La veille, les forces de l'ordre ont fermé la plupart des ponts du gouvernorat de Khartoum, ainsi que le boulevard de l'Aéroport par des obstacles en béton et des fils barbelés.
Les forces de sécurité se sont déployés depuis tôt le matin, dimanche, dans le centre de Khartoum, afin d'empêcher l'infiltration des manifestants dans les environs du quartier général de l'armée.
Auparavant, "Les Brigades de la résistance" et le "Rassemblement des professionnels" et d'autres organisations politiques avaient appelé à des manifestations massives à Khartoum et autres villes du pays, pour exprimer leur refus de l'accord politique signé entre Al-Burhan et Hamdok et réclamer la mise en place d'un pouvoir civil.
Ces appels ont été lancés pour commémorer le troisième anniversaire du déclenchement des protestations, le 19 décembre 2018, ayant gagné tout le pays, et abouti à la chute du Président Omar al-Bachir, le 11 avril 2019.
Depuis le 25 octobre dernier, le soudan connaît des protestations refusant les mesures exceptionnelles, dont un état d'urgence, la dissolution des Conseil transitoires de la souveraineté et des ministres, le limogeage du chef du gouvernement Abdullah Hamdok, ainsi que l'interpellation de plusieurs leaders de partis politiques et des responsables. Lesquelles mesures ont été qualifiées de "coup d'Etat" par certaines puissances politiques.
Le 21 décembre dernier, Al-Burhan et Hamdok avaient signé un accord permettant le retour de ce dernier à son poste, la mise en place d'un gouvernement de compétences, la libération des détenus politiques et l'engagement des deux parties à œuvrer ensemble pour un rétablissement du processus démocratique.
Cependant, des parties politiques et civiles avaient rejeté l'accord, le qualifiant de tentative de "légitimation" du coup d'Etat, et promettant de poursuivre les protestations.
Source : AA