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- Le 22 Novembre 2024
La situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés a atteint des « niveaux catastrophiques », a déploré mardi, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.
L’ancienne présidente du Chili et responsable onusienne chargée des droits humains s’exprimait lors d'une réunion organisée par le Comité des Nations Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés et qui se tient actuellement par visioconférence.
Des représentants des Etats membres de l'ONU, parmi lesquels l'Ambassadeur turc, Feridun Sinirlioglu et l'Ambassadeur Riyad Mansour, observateur permanent de la Palestine auprès de l’ONU, ainsi que certains représentants d'organisations de la société civile, ont pris part à cette réunion, présidée par le Représentant permanent de la Malaisie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Syed Mohamad Hasrin Aidid.
« La situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés peut être qualifiée de catastrophique, et il est clair que cette situation a des répercussions négatives sur les perspectives de paix et de développement durables », a déclaré Michelle Bachelet lors de son intervention.
« Il est important de s’attaquer aux causes profondes du conflit pour stopper les cycles de violence, et cela nécessite l'engagement de la communauté internationale à garantir l’obligation de rendre des comptes pour toutes les violations commises dans les territoires palestiniens occupés, quel qu'en soit l'auteur », a-t-elle ajouté.
Elle a également fait observer que « la violence liée aux colons a atteint des niveaux alarmants, au milieu des tensions persistantes provoquées par l'expansion des colonies israéliennes ».
Bachelet a souligné que « le blocus de Gaza par Israël a entraîné une forte détérioration des droits des Palestiniens, particulièrement des enfants ».
« Je suis choquée par l'usage excessif de la force contre les enfants palestiniens, par les forces israéliennes (…) 70 % des enfants dans les territoires palestiniens occupés ont besoin d'une assistance psychologique en raison de leur exposition à une violence excessive », a déclaré la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Le responsable onusienne a dénoncé la décision d'Israël de placer six ONG palestiniennes sur la liste des « organisations terroristes » sous prétexte qu’elles entretiennent des liens avec le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
Le 19 octobre 2021, l’Etat hébreu avait ajouté six ONG palestiniennes sur sa liste des « organisations terroristes » en vertu de la législation antiterroriste israélienne de 2016.
« Mon bureau a reçu des informations crédibles selon lesquelles le logiciel espion « Pegasus » à la réputation sulfureuse, a été installé sur les téléphones portables de certains employés de ces organisations », a-t-elle fait savoir.
Les six ONG palestiniennes rendues « illégales » par l’Etat hébreu sont : « Al-Haq », « Addameer », le Centre de recherche et de développement « Bisan », Défense internationale des enfants-Palestine (DCI-P), l’Union des comités du travail agricole (UAWC) et l’Union des comités des femmes palestiniennes (UPWC).
Le FPLP est déclaré organisation terroriste par Israël.
Le Front populaire de libération de la Palestine est une organisation palestinienne de gauche, - qui se réclame du nationalisme arabe et du marxisme -, considérée comme la deuxième plus grande faction de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) après le « Fatah ». Créé en 1967, le FPLP est toujours partisan de la lutte armée contre Israël.
Source : AA