RDC : avis de recherche contre l’ancien chef des renseignements

Pour des infractions présumées « d’arrestations arbitraires et détention illégale avec tortures corporelles et extorsion », lorsqu’il était encore en fonction sous l’ancien Président, Joseph Kabila.

La justice congolaise a émis un « avis de recherche » contre l’ancien administrateur général de l'Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutondo, qu’elle veut entendre pour des infractions présumées « d’arrestations arbitraires et détention illégale avec tortures corporelles et extorsion », lorsqu’il était encore en fonction sous l’ancien Président, Joseph Kabila.

«Veuillez rechercher activement le nommé Kalev Mutondo, administrateur général honoraire de l’ANR (...) actuellement en fuite et sans adresse connue… En cas de sa découverte, l’appréhender et l’acheminer sous bonne escorte au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa Gombe », lit-on dans un « avis de recherche » émis par un avocat général du parquet général près la cour d’Appel de Kinshasa - Gombe.

L’ancien homme fort, remplacé par le président Félix Tshisekedi en 2019, avait refusé de répondre à deux précédentes convocations du parquet qui voulait l’entendre.

Il a récusé le procureur instructeur et a saisi le procureur général pour solliciter le « retrait » de tous les dossiers en possession du procureur pour « acharnement, intimité et règlement de comptes personnels ».

Le procureur général près la cour de cassation a répondu favorablement à la demande de Kalev Mutond, instruisant au parquet de « réattribuer » tous les dossiers concernant Kalev Mutondo à un autre magistrat pour la « sérénité » de la Justice, selon une correspondance consultée par l'Agence Anadolu.

Kalev Mutondo réclame une protection spéciale en tant qu’agent de l’ANR, bien que sans fonctions.

Une dizaine de plaintes a été déposées ces deux derniers mois par des anciens détenus dans les cachots de l’ANR pendant les dernières années du régime de Joseph Kabila.

Certains d’entre eux étaient actifs dans les manifestations et mouvements qui réclamaient le départ de l’ancien président (Kabila) et l’organisation des élections dans les délais.

Mutondo, déjà sous sanctions des États - Unis et de l’Union européenne pour violations des droits de l’homme, enregistre des démêlés judiciaires après que l’actuel président a dégarni son prédécesseur de sa « majorité parlementaire », ce qui a conduit au basculement de son poids politique, notamment au niveau du gouvernement et du parlement.

Source : AA

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