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- Le 28 Octobre 2024
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a qualifié les nouvelles restrictions imposées par plusieurs pays aux voyages à destination et en provenance de pays africains, sur fond de l’émergence d'une nouvelle souche de la Covid-19, d’une sorte « d’apartheid ».
Lors d'une conférence de presse tenue à New York avec le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Fakih, Guterres a déclaré avoir discuté des moyens de renforcer le partenariat et la coopération, y compris « notre travail conjoint pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, la coopération pour le développement, les opérations humanitaires, les élections et le transfert pacifique du pouvoir, et l'instauration d'un nouveau cadre de travail commun sur les droits de l’homme ».
Le chef de l’ONU a réitéré sa mise en garde contre les répercussions des faibles taux de vaccination contre la Covid-19 en Afrique.
« Les faibles taux de vaccination et les graves inégalités d'accès aux vaccins, ont conduit à l'émergence de variants (du virus) », a estimé le haut responsable onusien.
Et Guterres de poursuivre « Nous ne pouvons pas blâmer les peuples de l’Afrique pour le manque d’accès injuste et immoral aux vaccins, et Ils ne devraient pas être collectivement punis par des restrictions de voyage ».
Des scientifiques sud-africains avaient annoncé jeudi qu'ils avaient découvert une nouvelle souche du virus baptisé « Omicron » chez un nombre restreint de personnes, et qu’ils s’employaient à comprendre ses répercussions possibles.
Des pays de l’Union européenne, comme la Belgique, ont annoncé vendredi avoir enregistré la première infection au nouveau mutant, et décidé de suspendre les vols à destination et en provenance de pays africains.
Guterres a affirmé qu’« imposer des restrictions de voyage est non seulement profondément injuste et punitif, mais aussi inefficace ».
Il a appelé tous les gouvernements à « envisager plutôt des tests répétés pour les voyageurs, ainsi que d'autres mesures appropriées et vraiment efficaces, car c'est le seul moyen de réduire le risque de transmission ».
Le Secrétaire général de l’ONU a qualifié les restrictions imposées par plusieurs pays aux voyages à destination et en provenance de pays africains, sur fond de l’émergence d'une nouvelle souche de la Covid-19, d’une sorte « d’apartheid », appelant ces pays à « faire preuve de bon sens ».
Guterres a évoqué d'autres dangers en Afrique, faisant observer que « ces derniers mois ont été marqués par la réapparition des coups d'État militaires, ainsi que par le terrorisme et l'extrémisme violent qui menacent des millions de personnes à travers la région du Sahel ».
Et le chef de l’ONU de déplorer la reprise des combats en République démocratique du Congo, et le conflit qui se poursuit sans relâche en Éthiopie.
« Je renouvelle mon appel à une cessation immédiate des hostilités et à un accès humanitaire sans entrave, surtout qu'il n'y a aucune justification à prendre pour cible les groupes ethniques, ni aux arrestations arbitraires, et encore moins pour la détention du personnel des Nations Unies », a conclu Guterres.
Lundi, l'ONU avait annoncé l'arrestation d'un de ses employés internationaux en Éthiopie, portant le total des membres de son personnel détenus dans ce pays à 7.
Source : AA