Libye: Fayez el-Sarraj se déclare prêt à céder le pouvoir au nouveau gouvernement libyen

De son coté, le gouvernement fidèle au général putschiste Khalifa Haftar, a annoncé dans un communiqué publié sur Facebook, sa disposition à confier des tâches et des ministères au nouveau gouvernement.

Le chef du Conseil présidentiel du gouvernement libyen, Fayez el-Sarraj, a exprimé ce mercredi sa volonté de transférer des tâches et des responsabilités au nouveau gouvernement, afin de consolider le principe du transfert pacifique du pouvoir.

C’est ce qui est ressorti d’un communiqué d'el-Sarraj, suite au vote de confiance obtenu par le nouveau gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibeh, avec une majorité parlementaire absolue.

El-Sarraj a déclaré : « Je félicite le gouvernement d'unité nationale pour avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, et je souhaite à l'autorité exécutive le succès dans l'accomplissement de ses missions dans la préparation des élections ».

Et d’ajouter : « Ce qui s'est passé aujourd'hui est une étape importante pour mettre fin aux combats et à la division », appelant toutes les parties à intensifier la coopération, l'unité et la tolérance au nom de la renaissance de la Libye.

De son côté, le gouvernement fidèle au général putschiste Khalifa Haftar, a annoncé dans un communiqué publié sur Facebook, « une totale disposition à remettre les tâches, les ministères, les organes, les intérêts et les institutions au gouvernement d'unité nationale une fois les comités concernés formés ».

Plus tôt dans la journée du mercredi, le Parlement libyen a accordé la confiance au nouveau gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibeh, avec le soutien de 132 voix sur les 133 députés qui ont assisté à la session de vote.

Dans un discours télévisé , Dbeibeh a qualifié, mercredi, le fait d'accorder la confiance au gouvernement comme un « moment historique », s'engageant à empêcher le retour de la guerre dans le pays.

Il s'est également engagé à soutenir la Haute Commission électorale nationale et à accomplir les procédures juridiques et constitutionnelles nécessaires pour la tenue d’élections à la date prévue, et à faire en sorte que les plaintes des citoyens soient entendues dans tout le pays.

Dbeibeh a remercié les Nations Unies et les pays qui soutiennent la voie du dialogue politique, en déclarant : « Je travaillerai dur pour soutenir le Conseil présidentiel et accomplir la justice transitionnelle afin de réussir la réconciliation nationale ».

Le chef du gouvernement libyen a également passé en revue sa formation ministérielle devant la Chambre des représentants à Syrte, lundi dernier, qui est composée de 27 portefeuilles ministériels, en plus de 6 ministres d'État.

Le 5 février dernier, le Forum pour le dialogue politique a élu une autorité exécutive unifiée, dont la tâche principale est de préparer la tenue d'élections présidentielles et parlementaires, pour le 24 décembre prochain.

Les Libyens espèrent que cette décision mettra fin à des années de conflit armé, où que les milices de Haftar contestent sa légitimité et son autorité au gouvernement internationalement reconnu, dans ce pays riche en pétrole.

Source : AA

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