RDC : L'Église catholique exige des « compétences » dans le premier gouvernement post-Kabila

La composition du nouveau gouvernement fait l’objet de tractations depuis plusieurs semaines

L’influente Église catholique a exigé du nouveau premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Sama Lukonde, une équipe composée de « compétences » dans le premier gouvernement après la rupture entre l’actuel président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila.

« Il ne faut pas prendre n’importe qui. Il faut des gens qui le méritent, des gens qui ont la compétence et une certaine éthique, et qui vont donner espoir au peuple.», a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo après un tête-à-tête, mardi, avec le premier ministre.
À l’issue d’une rencontre qui s’est tenue du 22 au 25 février à Kinshasa, les évêques congolais avaient déjà donné de la voix, en se montrant fermes envers le premier ministre.

Ils avaient exigé au gouvernent en formation de « tout mettre en œuvre pour gagner le pari de l’organisation d’élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023, pas plus tard ».

Dans un message lu, le 1er mars, par leur porte-parole, l’abbé Donatien N’shole, ils ont rejeté tout « glissement » des scrutins – notamment de la présidentielle – qui doivent se tenir « dans le respect du délai constitutionnel ».

« Le bien-être du peuple passera par la consolidation de la démocratie », ont insisté les prélats, jugeant que les réformes électorales et la refonte de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devaient figurer au rang des « priorités » de l’exécutif en formation.

La composition du nouveau gouvernement fait l’objet de tractations entre les différentes composantes de la nouvelle majorité de Félix Tshisekedi depuis plusieurs semaines.

Les évêques se sont d’ailleurs félicités de la rupture de l’alliance entre Tshisekedi et Kabila, mais ont critiqué la transhumance des nouveaux alliés de Tshisekedi.

Les changements d’obédience ont été « opérés dans une atmosphère de tension et de manière à se poser des questions sur la moralité de ces actes », jugent-ils.

La composition du deuxième gouvernement de l’ère Tshisekedi devrait être annoncée avant le 15 mars, avait promis le premier ministre promettant que son gouvernement sera d’une taille « réduite » par rapport à celui du pro-Kabila, sylvestre Ilunga, qui compatit 65 membres.

Source : AA

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