Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Une attaque armée perpétrée lundi matin par des individus non identifiés contre le détachement de la gendarmerie de Foubé, province du Sanmatenga dans la région burkinabè du Centre-Nord, a fait 19 morts, dont 9 gendarmes, a annoncé l’Agence d’information du Burkina (AIB).
L’AIB a cité le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura, qui a donné ce chiffre à la radio nationale.
Aucune partie n’a, pour l'heure, revendiqué l’attaque.
Cette attaque est intervenue une semaine après l’attaque sanglante contre le détachement de Gendarmerie d'Inata, dans la province du Soum (Région du Sahel), ayant fait 53 morts dont 49 soldats, selon un bilan communiqué par le gouvernement.
Cette attaque avait suscité de l’indignation au sein des populations, qui avaient organisé des manifestations spontanées dans plusieurs localités du pays.
Le Président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, avait déclaré que cette attaque avait mis à nu des "dysfonctionnements" dans la lutte contre le terrorisme qui doivent "être corrigés".
Dans la foulée, le Parlement avait convoqué mardi (demain), le gouvernement à s’expliquer sur les circonstances de l’attaque. Mais lundi, dans un communiqué, le Parlement a annoncé que la séance plénière consacrée aux questions au gouvernement sur la situation sécuritaire, initialement prévue pour mardi est reportée au vendredi, sans donner de raisons.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une montée des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,4 million de déplacés internes, selon le gouvernement.
En outre, au total, 478 militaires burkinabè sont morts depuis cette date en défendant l'intégrité territoriale du pays, selon le ministère de la Défense.
Ces attaques ont également causé la fermeture de 2 244 établissements scolaires affectant 304 564 élèves dans plusieurs régions du pays, à la date du 28 mai 2021, selon les autorités.
Les violences ont, également, poussé quelque 17 500 personnes à quitter le pays depuis le début de l'année en cours selon l'ONU.
A ce jour, l'état d'urgence est décrété dans 14 des 45 provinces que compte le pays, afin de faciliter la lutte contre le terrorisme. Depuis 2019, le couvre-feu est instauré dans ces régions et régulièrement prolongé.
Face à cette situation, la semaine dernière, des manifestations spontanées ont eu lieu à Ouagadougou, la capitale et dans plusieurs autres villes pour exiger le départ du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Une autre manifestation est prévue samedi 27 novembre dans plusieurs localités du pays pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire.
Source : AA