RDC : Au moins 29 morts dans des attaques en Ituri

Au moins 29 corps ont été retrouvés suite à des attaques, dimanche et lundi, contre les villages de Drodro, Largu et environs dans la province de l'Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé un groupe de chercheurs et la société civile.

« Les 29 morts sont des civils », a écrit dans une note aux médias, le baromètre sécuritaire du Kivu, organisation relevant du groupe d’étude sur le Congo et de l’Organisation américaine, Human Right Watch (HRW).

Selon des informations recueillies par Charité Banza, président de la société civile de la collectivité de Bahema Nord dont relève les localités attaquées, les attaques ont fait au moins 29 morts : « 7 corps retrouvés à Donga et 22 corps retrouvés à Drodro ».

Les miliciens ont attaqué Bule, un centre de la chefferie de Bahema Badgere, puis se sont pris au village Ngazba, avant de se diriger vers la mission catholique de Drodro.

Cette mission abrite un important site de déplacés internes qui avaient fui les exactions dans leurs villages depuis 2020.

« Le camp de déplacés a été incendié et les habitants ont fui ces localités vers la localité de Rho, où se situe une base de la MONUSCO (Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo, NDLR). Notre paroisse catholique a aussi été réduite en cendres », a affirmé à l'Agence Anadolu, le père Josaphat Kole, prêtre travaillant pour une ONG catholique près de la mission attaquée.

Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a déclaré à l'Agence Anadolu que seuls « 12 corps de nos compatriotes déplacés qui ont été tués par ces miliciens » ont été retrouvés. Cet officier de l’armée a confirmé l’assaut contre le camp de déplacés par des miliciens de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO), un groupe armé à connotation tribale.

L’Ituri, riche en or et pétrole, est pourtant sous état de siège proclamé depuis le mois de mai par le Président Félix Tshisekedi pour tenter d’endiguer une violence de plusieurs décennies dans la région. Cette mesure fortement critiquée pour son bilan touche également la province du Nord - Kivu, frontalière à l’Ituri.

La mesure a consacré le remplacement des civils par des officiers de l’armée et de la police à des postes politiques et administratifs. De nombreuses milices et groupes armés sévissent encore dans les deux provinces.

Source : AA

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